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    Gaz de schiste : les opposants constatent les dégâts aux USA

     Publié le 14 septembre 2012 




    L’association No Fracking, qui dénonce la fracturation hydraulique pour extraire gaz et pétrole de schiste, revient des Etats-Unis où elle a rencontré des riverains de puits exploités.

    DIMOCK, PENNSYLVANIE (ÉTATS-UNIS), LE 8 SEPTEMBRE. Des membres de l’association ont visité et filmé une plateforme de fracturation. Ils ont été frappés par sa proximité avec les habitants, puisque des maisons se situent à quelques centaines de mètres.


    Ils sont venus, ils ont vu. Mais ils n’ont pas encore vaincu. Alors que la conférence environnementale s’ouvre aujourd’hui à Paris, une délégation de l’association No Fracking, composée de scientifiques et d’élus, est rentrée avant-hier d’Amérique du Nord, où a commencé il y a dix ans l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste par fracturation hydraulique, le fracking. Cette technique et ses dérives ont provoqué de nombreux dégâts environnementaux. L’injection à haute pression à 2500 m sous terre d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques est mise en cause dans des rapports pointant les impacts sur la santé de la fracturation hydraulique.

    Fabien Vallée, le vice-président de l’association, par ailleurs conseiller municipal (DVD) de Jouarre, et ses compagnons, qui ont tous financé le voyage avec leurs deniers personnels, ont rencontré des universitaires et des médecins. Ils ont aussi visité les sites de forage de gaz de la compagnie Cabot Oil & Gas. Et vu les entrepôts d’eau de fracturation, les stations de compression, les gazoducs, etc.

    De l’aluminium et de l’arsenic dans l’eau du robinet

    Mais ce qui a le plus marqué les visiteurs français, ce sont les témoignages des habitants de Pennsylvanie qui vivent à quelques centaines de mètres des plates-formes où sont réalisées des dizaines de fracturations par an. Et, malgré des paysages bucoliques, ils n’ont pas été déçus. « Déjà, chaque minute, il passe un camion qui transporte de l’eau, du sable… décrit l’élu de Jouarre. Et puis, toutes ces citernes d’eau dans les jardins puisque l’eau du robinet n’est plus potable. Les compagnies pétrolières ont bien expliqué aux habitants de faire couler l’eau longtemps avant de se doucher, à cause des émanations de méthane. Ils ont aussi installé à leurs frais et en contrepartie de leur silence des évents dans les caves car la concentration de méthane dans l’air y était trop importante. Malgré cela, on a rencontré des parents dont la fille a été intoxiquée. On ne peut rien prouver mais cela fait naître tout un faisceau d’indices qui nous confortent dans notre volonté de ne pas voir les pétroliers faire de même en Seine-et-Marne. »

    Un cas a marqué Fabien Vallée. « Alerté par la couleur de son eau, un habitant a demandé des analyses. Selon les pétroliers, il n’y avait rien d’anormal. Il a financé lui-même une autre étude qui a révélé la présence d’aluminium, d’arsenic… » Sur place, les pétroliers se sont défendus en expliquant que la situation était la même avant leur arrivée.

    Le toxicochimiste Alain Picot, directeur de recherche au CNRS, a, lui, été frappé par les bacs de décantation des eaux de fracturation laissés à l’air libre. « Or, ils contiennent du benzène et du formol, des molécules cancérigènes pour l’homme », précise-t-il, alors que les médecins américains tentent de recenser les cas de maladie causés par ces pollutions : 352 cas sont aujourd’hui considérés comme suspects.

    © LeParisien.fr
        Lèo FAUSTINE


     
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