Avis défavorable pour dix nouveaux forages de pétrole en Essonne
Publié le 07 Septembre 2015Lien vers l'article original: ici
Vert-le-Grand, avril 2015. Le commissaire enquêteur a émis un avis défavorable sur la demande d’autorisation d’ouverture de 10 nouveaux forages déposée par la société pétrolifère Vermilion. Une satisfaction pour le collectif Non au gaz de schiste 91, même si cela ne préjuge en rien la décision du préfet. (LP.)
« La mobilisation a payé. » Le collectif Non au gaz de schiste 91 n’en revient presque pas. Ses membres viennent de découvrir que le commissaire-enquêteur avait émis un avis défavorable sur « la demande d’autorisation d’ouverture de travaux d’exploitation de mines d’hydrocarbures liquides présentée par la société Vermilion ».
Le rapport d’Henri Bernard vient d’être mis en ligne sur le site de la préfecture. Il ne présage en rien de la décision que le préfet n’a pas encore prise pour laisser Vermilion créer 10 nouveaux forages sur les concessions déjà existantes à Vert-le-Grand et à La Croix-Blanche, à Leudeville.
« Mais c’est déjà une très bonne nouvelle, se félicite Philippe Pascot, porte-parole du collectif. Car cela signifie que le commissaire-enquêteur a pris en compte nos arguments. » Et a suivi l’opinion publique : sur 184 observations écrites dans les registres, 133 personnes (dont des élus, des associations…) se sont opposées au projet, et seulement trois se sont prononcées en faveur, et encore « sous réserves ».
Préparer le terrain au gaz de schiste ?
Le collectif se sent surtout conforté dans sa certitude que l’entreprise canadienne préparerait en fait le terrain pour extraire du gaz de schiste en cas d’évolution de la législation. « Les estimations (augmentation de la production et rentabilité du projet) non justifiées, laissent un doute sur les objectifs de Vermilion », écrit le commissaire enquêteur. Et ce, continue-t-il, « malgré son engagement à ne réaliser ni maintenant ni plus tard, l’exploration ou l’exploitation du pétrole ou du gaz de schiste par fracturation hydraulique ou toute autre technique sur ses concessions […] en Essonne. »
Le collectif se sent surtout conforté dans sa certitude que l’entreprise canadienne préparerait en fait le terrain pour extraire du gaz de schiste en cas d’évolution de la législation. « Les estimations (augmentation de la production et rentabilité du projet) non justifiées, laissent un doute sur les objectifs de Vermilion », écrit le commissaire enquêteur. Et ce, continue-t-il, « malgré son engagement à ne réaliser ni maintenant ni plus tard, l’exploration ou l’exploitation du pétrole ou du gaz de schiste par fracturation hydraulique ou toute autre technique sur ses concessions […] en Essonne. »
Des arguments que la société pétrolière « respecte » mais ne comprend pas. « Nous sommes très déçus de cet avis défavorable, reconnaît Jean-Pascal Simard, directeur des relations publiques pour Vermilion France. Nous trouvons que les conclusions du commissaire enquêteur ne sont pas très pertinentes. Sur la rentabilité du projet, je peux vous garantir qu’on n’investirait pas plus de 40 M€ si on ne pensait pas que ces nouveaux forages peuvent fournir du pétrole (conventionnel). »
De nouveaux puits en projet à Vert-le-Petit
Quant aux accusations de vouloir extraire du gaz de schiste, Vermilion reste sur ses positions. « Nous l’avons dit en réunion publique, écrit noir sur blanc : nous respecterons toujours la loi française, et quand bien même cela évoluerait, ces forages sont uniquement destinés à la recherche d’hydrocarbures conventionnels. Nous laissons le préfet prendre sa décision. Mais nous avons confiance en l’Etat français. La ministre Ségolène Royal a encore récemment encouragé notre activité. »
Quant aux accusations de vouloir extraire du gaz de schiste, Vermilion reste sur ses positions. « Nous l’avons dit en réunion publique, écrit noir sur blanc : nous respecterons toujours la loi française, et quand bien même cela évoluerait, ces forages sont uniquement destinés à la recherche d’hydrocarbures conventionnels. Nous laissons le préfet prendre sa décision. Mais nous avons confiance en l’Etat français. La ministre Ségolène Royal a encore récemment encouragé notre activité. »
Le préfet n’indique encore aucun calendrier. Mais le collectif avertit déjà : « S’il passe outre l’avis du commissaire enquêteur, cela signifierait que le gouvernement est favorable au gaz de schiste », estime Philippe Pascot. Mais le préfet pourrait s’appuyer sur l’avis des conseils municipaux de Vert-le-Grand et Leudeville, qui ont tous les deux émis un avis favorable aux 10 nouveaux puits.
Le collectif et Vermilion ne sont pas près de se réconcilier : la société va déposer une nouvelle autorisation pour exploiter de nouveaux forages, cette fois-ci à Vert-le-Petit.
© Cécile Chevallier pour LeParisien.fr
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