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  • Gaz de schiste : alerte aux mini-séismes outre-Manche

    Publié le 01 Novembre 2018  



    Lien vers l'article original: ici


    Sur le site de Little Plumpton, près de la ville de Blackpool au nord-ouest de l'Angleterre, Cuadrilla a dû en deux
    semaines suspendre à deux reprises l'activité, après avoir donné lieu à plusieurs mini-séismes. - Cuadrilla

    En quinze jours d'activité, Cuadrilla, la première entreprise à relancer la fracturation hydraulique outre-Manche, a provoqué 27 secousses et a dû suspendre l'exploitation à deux reprises.

    Le gaz de schiste revient encore à la Une des médias outre-Manche. Sept ans après avoir interrompu ses forages en raison des séismes qu'elle avait provoqués, la société Cuadrilla Resources espérait reprendre plus paisiblement, à la mi-octobre, l'exploitation de gaz de schiste sur le site de Little Plumpton, près de Blackpool, au nord-ouest de l'Angleterre.

    Mais l'activité a donné lieu à plusieurs mini-séismes, et a même dû être temporairement suspendue. Compliquant la tâche de la première entreprise à relancer outre-Manche ce procédé controversé, qui consiste à fracturer des roches dans les profondeurs, au moyen d'un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, afin de récupérer les hydrocarbures contenus dans le schiste.

    « Feux tricolores »


    La dernière secousse en date, enregistrée lundi, a atteint 1,1 sur l'échelle de Richter. C'est la plus forte des 27 observées en deux semaines d'activité. Comme pour celle constatée vendredi (à 0,8), Cuadrilla a dû stopper l'exploitation et patienter 18 heures avant de recommencer, comme l'y oblige la réglementation pour tout mini-séisme dépassant 0,5 de magnitude, même si en dessous de 1,5 rien n'est perceptible depuis la surface.

    La société a aussi dû se fendre d'un nouveau communiqué, le troisième qu'elle publie pour signaler les principales secousses (un premier mini-séisme de 0,3 de magnitude l'avait obligée à communiquer dès le 25 octobre).

    Le système d'alerte actuel, conçu sur le modèle des « feux tricolores » autorisant ou non à poursuivre l'exploitation en cas de conséquence sur l'équilibre du sous-sol, vise à rassurer le public. Mais il a l'effet inverse, se plaint dans le « Times » le directeur général de Cuadrilla, Francis Egan : il aboutit selon lui à ce que chaque secousse au-dessus de 0,5 soit « traitée comme un événement majeur, aggravant ainsi l'inquiétude du public ».

    Assouplir la réglementation


    Le dirigeant continue de dire qu'il respectera la réglementation britannique. Mais il suggère déjà de l'assouplir. « Nous considérons qu'un feu rouge se déclenchant à une magnitude de 2 fournirait plus que l'assurance nécessaire », estime-t-il. Rappelant que la limite déclenchant une telle suspension d'activité est fixée, aux Etats-Unis, entre 2,7 et 4,5 selon les Etats. Une comparaison néanmoins difficile à établir, tant le Royaume-Uni est plus densément peuplé.

    Face au tollé des activistes anti-fracking, le gouvernement conservateur a prévenu qu'il n'avait pour l'instant pas l'intention de changer le système existant. Mais le sujet pourrait revenir sur le tapis. Il est censé examiner d'éventuels changements l'an prochain.


    © @Alexandrecounis pour lesechos.fr


     
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