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  • Le conseil Général Régional réitéré son opposition


    Le conseil Général Régional réitéré son opposition





      Publié le 26 Juillet 2012  



    Après lecture d’un rapport du Conseil scientifique régional sur les hydrocarbures non conventionnels, la Région privilégie les énergies alternatives. 

     « L’avenir ne se situe pas dans l’exploitation [des gaz et pétroles de schiste] mais dans la vraie transition énergétique, qui repose sur l’efficacité et les énergies renouvelables pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles. » Voici, en quelques mots d’Hélène Gassin, vice-présidente en charge de l’Environnement, la position du conseil régional sur l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels en Île-de-France, après lecture du rapport qui vient de lui être rendu par le Conseil scientifique régional* (CSR). 

    Inquiétudes du public 

    La Région, rappelle son président Jean-Paul Huchon, a en effet demandé en 2011 à cette « instance indépendante composée de scientifiques reconnus par leurs pairs, d’étudier les risques à moyen et long terme de l’exploration et de l’exploitation des gaz et huiles de schistes ». À cette époque, celle-ci soulevait en effet de nombreuses inquiétudes auprès du public suite à la concession de droits d’exploration à des compagnies, notamment dans le Sud de la France. Or « il se trouve que, en Île-de-France aussi, des permis avaient été accordés », rappelait récemment Jean-Antoine Girault, président du CSR. Quelques mois plus tard, la loi du 13 juillet 2011 venait interdire la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux. « Pour autant, il restait intéressant pour la Région de disposer d’informations scientifiques sur le sujet, car d’autres projets de loi ont été déposés pour diminuer les conditions qui restreignent cette exploration », ajoute Jean-Antoine Girault.

    Pas de forages permis 

    Les résultats présentés par le CSR confortent la position de défiance du conseil régional face à l’exploitation des gaz et huiles de schiste. « Le travail considérable fait par ces scientifiques identifie très clairement divers risques et il conclut à la nécessité de profiter de la situation actuelle d’interdiction des technologies de fracturation hydraulique pour continuer à rassembler des connaissances, renforcer les expertises et développer la recherche à ce sujet », ajoute Isabelle This-Saint-Jean, vice-présidente chargée de la Recherche. 

    Le conseil régional considère ainsi, à la lecture du rapport du CSR, que trop peu d’études indépendantes ont été menées sur ces hydrocarbures non conventionnelles. Pour la Région, l’amélioration des connaissances doit être orientée vers les conséquences de l’exploration et de l’exploitation qui sont faites à l’étranger. Nul besoin, en conséquence, d’engager des recherches spécifiques aux gisements du bassin parisien, et donc de permettre des forages à ces fins. 

    Dangers pour l’eau




    Par ailleurs, le rapport du CSR pointe les dangers avérés de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels sur l’eau (elle en consomme énormément et risque de la contaminer) et les infrastructures nécessaires (constructions de nouvelles routes par exemple). Le CSR note que « le devenir de la part non récupérée [de l’eau injectée] est mal connu, probablement différent selon la nature géologique des terrains. » Aux yeux de la Région, les impacts positifs de l’exploitation des huiles de schiste sont trop incertains en regard des énergies alternatives. Le rapport du CSR fournit une fourchette large du potentiel d’huile de schiste estimé comme exploitable en Île-de-France. Celui-ci se situerait entre 80 et 800 millions de tonnes, soit l’équivalent d’environ une à 10 années de consommation de pétrole en France actuellement, trop peu selon le conseil régional face aux incertitudes des risques encourus.

     * Le conseil scientifique régional a deux grandes missions : apporter une expertise scientifique à l’exécutif et évaluer la dimension scientifique de ses politiques en matière de recherche, d’enseignement supérieur et d’innovation. Il réunit 20 scientifiques de haut niveau. 

    Visuel : © AFP

     
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