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  • Les investissements dans l'industrie pétrolière réduits à des niveaux dangereux ?

    Publié le 11 Février 2016  


    Lien vers l'article original: ici


    Les prix (du pétrole) ont chuté d'environ 70% depuis juin 2014. (Puits de pétrole, dans le Dakota du Nord,
    aux Etats-Unis, janvier 2016) (Crédits : Reuters)


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    L'industrie pétrolière court le risque de ne pas pouvoir faire face à la croissance de la demande, si elle réduit trop drastiquement ses investissements en raison de la faiblesse des prix, a estimé mardi 9 février Roberto Casula, le chef du développement d'ENI.

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    Les compagnies pétrolières se serrent-elles trop la ceinture ? Constatant que des discontinuités certaines avaient façonné l'industrie pétrolière ces dernières années, cette dernière ayant notamment été confrontée à la concurrence croissante des énergies renouvelables mais également à la chute des cours de l'or noir, Roberto Casula, le chef du développement d'ENI, une entreprise italienne spécialisée dans les hydrocarbures, a estimé que réduire les investissements n'était pas nécessairement la meilleure façon de conduire le marché à un nouvel équilibre.

    Tout en reconnaissant que "le changement climatique (était) un problème auquel il (fallait) s'attaquer immédiatement", M. Casula a toutefois plaidé pour que "".cette volonté (devait) aussi être mise en balance avec la réalité que la demande d'énergie continue à grandir".
    "L'effet général est que les dépenses d'investissements en amont (Capex) ont été réduites à des niveaux dangereux", a relevé le chef du développement et directeur des opérations et de la stratégie d'ENI.

    Chute des investissements de 20% en 2015


    Citant la décision de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) de ne pas réduire sa production, le niveau élevé de l'offre américaine et la résistance inattendue dont ont fait preuve les producteurs américains de pétrole de schiste, M. Casula a souligné qu'au déclin des prix, "l'industrie réagit en réduisant les coûts et en diminuant et différant les projets aux coûts plus élevés jusqu'à ce que les temps soient meilleurs".

    "L'effet général est que les dépenses d'investissements en amont (Capex) ont été réduites à des niveaux dangereux", a relevé le chef du développement et directeur des opérations et de la stratégie d'ENI.

    "En 2015, les investissements ont chuté de 20% et cette année, on s'attend à ce qu'ils chutent encore davantage de 50% à environ 450 milliards de dollars", a précisé le chef du développement d'ENI, rappelant que selon l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), environ 600 milliards de dollars d'investissements annuels étaient nécessaires pour simplement compenser le déclin de la production mondiale, estimée à 5% par an.

    Un secteur de l'énergie qui pourrait ne pas produire assez d'énergie


    On pourrait justifier la baisse des investissements par le fait que la demande est plus faible, a argué Roberto Casula, mais elle a augmenté en 2015 et est à son plus haut niveau depuis 2010. Aussi, "si cette situation persiste, nous allons avoir un secteur de l'énergie qui pourrait ne pas être capable de produire suffisamment d'énergie", a-t-il mis en garde.

    Le chef du développement d'ENI a néanmoins jugé que si l'industrie pétrolière ne pouvait contrôler la volatilité à court terme, elle pouvait à tout le moins résoudre un déséquilibre majeur, à savoir le manque d'alignement des prix et des coûts.

    "Si nous considérons que les prix (du pétrole) ont chuté d'environ 70% (depuis la mi-2014, NDLR), les coûts n'ont baissé que de 15%-20%, restant ainsi en ligne avec un baril à 80 dollars", a indiqué M. Casula.

    "Si nous ne sommes pas capables de faire mieux correspondre la structure des coûts aux prix et de maintenir un niveau raisonnable d'investissements, nous risquons de compromettre la structure (même) de l'industrie", a-t-il prévenu, estimant que l'industrie devait s'adapter en réduisant ses coûts de façon ciblée, en se diversifiant et en développant des technologies plus efficaces et sûres.

    © Latribune.fr avec AFP


     
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