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  • Pétrole: pourquoi les prix repartent à la baisse

    Publié le 29 Juillet 2016  



    Lien vers l'article original : ici


    Le prix du baril de pétrole qui était repassé au-dessus des 50 dollars en juin a perdu 10% en presque deux mois. Se dirige-t-on vers une nouvelle baisse continue des prix?


    Un puits de pétrole au Texas à Garden City (c) SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

    La hausse aura été de courte durée. Le prix du baril de pétrole qui avait franchi la barre des 50 dollars en juin après être tombé sous les 30 dollars mi-janvier, a perdu 10% en presque deux mois. Ce mardi 26 juillet au matin, le cours du baril de référence (WTI) s'échangeait à 42 dollars au plus bas depuis trois mois et celui de Brent de la mer du Nord à 45 dollars, au plus bas depuis mai. Comment s'explique cette baisse?

    La principale raison tient au rebond de la production américaine alors que son déclin persistant soutenait le marché depuis le printemps. Certains investisseurs s'inquiètent aussi d'une reprise de l'activité des puits de forage aux Etats-Unis depuis un mois, même si elle reste à un très bas niveau. "La production de pétrole de schiste est repartie en mai aux USA, notamment dans le Dakota, indique à Challenges Thomas Porcher, économiste spécialiste du pétrole, auteur de l'ouvrage "20 idées reçues sur l'énergie". Les producteurs de schiste qui sont moins rentables que les producteurs conventionnels ont profité de la remontée des cours pour augmenter leur production. Mais comme le marché est en suroffre cela fait baisser les prix". L'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait déjà souligné en février cette surabondance de l'offre, estimant l'excédent à 1,1 million de barils en 2016.

    Une remontée des cours due à des facteurs conjoncturels


    Cette baisse qui s'est accentuée depuis une semaine s'explique aussi par les chiffres publiés la semaine dernière par le département américain de l'Energie (DoE). Ce dernier, qui a annoncé une baisse des réserves de brut, et, surtout, un gonflement des stocks d'essence à une saison où ils sont censés baisser face aux nombreux déplacements en automobile, a déprimé les investisseurs.

    Mais cette contraction des prix est également due à la fin de facteurs conjoncturels qui ont limité la production au printemps. D’abord il y a eu les incendies autour de Fort McMurray dans l’ouest du Canada en mai qui ont fait baisser la production pétrolière du pays (environ 1,2 million de barils en moins chaque jour). Puis il y a eu les troubles dans la région du delta du Niger au Nigeria et d’autres petites perturbations comme la baisse des exportations pétrolières irakiennes transitant par le Kurdistan ou la grève de trois jours qui a touché l’industrie pétrolière au Koweït (elle a fait chuter la production du pays d'environ 1,7 million de barils par jour). La hausse récente de la demande en Chine qui reconstitue ses stocks avait aussi expliqué cette remontée des cours.

    "Un prix qui va osciller entre 40 et 60 dollars"


    Tous ces facteurs conjoncturels avaient laissé entrevoir le fait que la surproduction massive pouvait disparaître. Mais la situation de fonds n'a guère changée. L’Arabie Saoudite, qui a orchestré cette surproduction et donc cette baisse des prix depuis un an et demi, maintient sa stratégie. Les Saoudiens dont le baril est rentable à partir de 20 dollars ne veulent pas réduire leur production pour conserver leurs parts de marché. L'Opep s'est d'ailleurs rangée derrière la position saoudienne en décidant de ne pas limiter la production.

    Les prix vont-ils pour autant continuer à baisser dans les mois qui viennent? "On devrait avoir un baril qui oscille entre 40 et 60 dollars avec un point central autour de 50 dollars, répond Thomas Porcher. Mais cela va varier car si les prix remontent au-dessus des 50 dollars, les producteurs de schiste américains vont revenir sur le marché et cela va faire baisser les prix". De son côté l'Opep prédit un rééquilibrage en 2017 avec un excédent qui devrait tomber à 100.000 barils par jour.




    © Antoine Izambard  challenges.fr



     
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