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  • L'Opep sous pression face aux nouvelles donnes

    Publié le 17 Juillet 20177  



    Lien vers l'article original: ici

    Même affaiblie, l'Opep a encore les capacités de réagir. Parmi ses membres,
    l'Arabie saoudite, à elle seule, peut très rapidement augmenter, sans nouveaux investissements,
    sa production pour éviter une envolée des cours

    L'Opep est de nouveau mise au défi de rester le régulateur du marché de l'or noir, face au pétrole de schiste américain qui, en coulant actuellement à flot, contrecarre les efforts du cartel pour faire remonter les prix. Les règles «du jeu» dans le monde du pétrole semblent avoir changé.

    Prévu pour durer six mois, l'accord de l'Opep a été prolongé de neuf mois, sans réel effet jusqu'ici. « L'Opep, ça marchait bien quand le baril marginal des pays de l'OCDE était en mer du Nord, donc à 50, 60 ou 70 dollars en coûts de production, mais quand le concurrent est beaucoup moins cher, eh bien ça ne marche plus », résume Thierry Bros, chercheur à l'Oxford institute for energy studies.

    Ce n'est pas la première fois que l'organisation, créée en 1960, ne parvient pas à ses fins du premier coup. En 2008, il a fallu trois baisses de la production en quatre mois avant d'obtenir un effet durable. Cette fois, la question d'une prochaine étape se pose déjà, alors que le comité de suivi de l'accord doit se réunir fin juillet à Saint-Pétersbourg. Le pétrole de schiste américain, avec ses importants volumes, sa multitude de producteurs indépendants, son cycle de développement court, et sa capacité à baisser rapidement ses coûts, crée une situation nouvelle pour l'Opep. Avec la production américaine, la montée en puissance d'autres producteurs comme le Brésil ou le Mexique, « une quantité d'autres options sur le marché » existent et « cela met la pression sur l'Opep », explique Sarah Emerson, présidente du cabinet Energy Security Analysis, basé aux États-Unis.

    Très faibles coûts


    La production du cartel ne représente plus qu'environ un tiers de l'offre mondiale, contre plus de 40 % il y a encore dix ans. Signe du caractère inédit de la situation, l'Opep a tenté un rapprochement avec les principaux acteurs du schiste américain en mars dernier à Houston.

    Si l'influence de l'institution bat de l'aile, les experts ne croient pas pour autant à l'affaiblissement des producteurs historiques. L'Opep est désormais composé de 14 pays mais « au final, il n'y en a que cinq qui comptent : l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweit, l'Iran et l'Irak et ils ont encore beaucoup de pouvoir car ils ont les plus faibles coûts de production de l'industrie », explique Sarah Emerson. « S'ils le voulaient, ils pourraient augmenter fortement leur production et ils détruiraient tous les autres producteurs ». Mais cela réduirait fortement leurs revenus et ils ne le font pas « par peur de la réaction de leur population », ajoute-t-elle.

    Et l'influence de l'Opep ne se mesure pas seulement pour calmer une abondance d'offre. En cas de choc inverse, c'est-à-dire d'une pénurie causée, par exemple, par des troubles politiques, "tout le monde se précipiterait pour composer le numéro de téléphone du ministre saoudien du Pétrole", assure Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques.


    © letelegramme.fr


     
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