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  • Les grands sommets sur l’environnement sont tous reportés

    Publié le 12 Avril 2020  



    Lien vers l'article original: ici


    Boris Johnson, le premier ministre Britannique lance la COP26, le 4 février 2020.
    CHRIS J RATCLIFFE/AFP

    La réunion de l’UICN sur la nature prévu à Marseille cet été, les sommets COP15 sur la biodiversité et COP26 sur le changement climatique ont été ajournées.


    Rien ne va plus pour les sommets internationaux sur l’environnement. Toutes ces grand-messes ont été reportées, bien sûr, à cause de la pandémie du Covid-19. Avions cloués au sol, mesures de distanciation sociale, interdiction de franchir des frontières et de se réunir dans de nombreux pays ont eu raison de ces colloques majeurs pour l’environnement.

    Congrès de l’UICN à Marseille décalé en janvier 2021


    «L’année 2020 sera cruciale pour la planète», avait indiqué Zhang Xinsheng, le président de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), en annonçant que la France devrait accueillir ce sommet qui se déroule tous les quatre ans, après les États-Unis en 2016. Mais en matière de biodiversité, deux conférences cruciales ont été ajournées. Le Congrès mondial de la nature de l’UICN qui devait se tenir à Marseille, en juin prochain, a été reporté à janvier 2021. Puis la COP15, la grande conférence des pays sur la diversité biologique, qui devait se dérouler du 19 octobre au 1er novembre, à Kunming (Chine), a été reportée à une date indéterminée... Ce qui est certain c’est que le calendrier n’est pas propice à sa tenue, au plus tôt, avant la fin du premier trimestre 2021, à cause de la célébration du nouvel an dans l’Empire du milieu et des célébrations du centenaire du Parti communiste chinois.


    «La COP15 reste un événement majeur, d’autant plus que la crise actuelle est liée directement à l’effondrement de la biodiversité. Avec la moitié de la population mondiale qui est confinée, c’est un signal très fort sur l’importance des enjeux de ces négociations», explique Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) sur la gouvernance de la biodiversité. Et de préciser que la COP15 «doit fixer un cap à trente ans pour les efforts internationaux sur la biodiversité, avec des objectifs de résultats et d’évaluations sur les dix prochaines années». Devant l’importance de ces enjeux, ne serait-il pas possible d’aborder ces questions via Internet? «La complexité des négociations politiques à 196 pays rend une rencontre physique indispensable. Les discussions informelles improvisées pour chercher un consensus ou toutes les subtilités qui permettent de donner le ton, comme le langage corporel, disparaissent lorsque l’on passe en ligne. Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un exercice diplomatique. Il n’y a probablement pas suffisamment de confiance dans la sécurité des outils Internet pour assurer la confidentialité requise par certaines discussions».

    Report de la COP26 à une date indéterminée


    Ces arguments sont également avancés pour la COP26 sur le climat, qui devait se dérouler en novembre 2020 à Glasgow (Royaume-Uni), reportée à une date indéterminée, peut être en 2021. Cette conférence placée sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques était cruciale cette année. Chaque pays devait, dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, pour la première fois, soumettre de nouveaux objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre pour 2025. Certains, comme le Japon, en mars dernier, avaient réalisé des propositions très peu ambitieuses.

    De nombreux experts, comme le nouveau patron du Global Carbon Project et l’ancienne responsable scientifique Corinne Le Quéré, devenue la patronne du Haut Conseil pour le climat en France, estiment déjà que la baisse mondiale des émissions de CO2 pourrait dépasser les 5% cette année, du fait de la pandémie actuelle qui a déjà créé une crise sociale et économique. «Les réductions actuelles ne seront pas durables. Sans changements structurels, nous resterons sur les mêmes sillons d’émissions de gaz à effet de serre qu’auparavant, comme ce fut le cas après la crise économique de 2008, prévient Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri. Se protéger de la crise sanitaire est la priorité, mais il faudra que les plans de relance au plan social et économique annoncés soient cohérents avec les engagements mondiaux pour le climat». Une baisse de 7,6% des émissions de gaz à effet de serre par an d’ici à 2030 doit être atteinte selon l’Unep (Programme des Nations unies pour l’environnement), pour contenir la hausse de la température mondiale au-dessous de 1,5°C.


    Cet espoir est rappelé en France par de nombreuses ONG et le Sénat. Les sénateurs ont demandé, le 7 avril lors d’une audition de la ministre Elisabeth Borne, de «maintenir le cap de la transition énergétique, redoutant que l’application de la loi «Énergie-Climat», de même que la publication de la programmation pluriannuelle de l’énergie et de la stratégie nationale bas-carbone, ne connaissent des retards irrémédiables». Les plans de relance, conçus pour endiguer les effets sociaux et économiques de la pandémie, doivent-ils se faire au détriment de la lutte contre la pollution ?

    «La crise sanitaire actuelle est un signal d’alerte. Elle montre, à la fois, une impréparation collective à la crise mais aussi l’importance du discours des scientifiques», prévient Lola Vallejo.


    © Marc Cherki pour lefigaro.fr/sciences


     
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