Roumanie : le Sénat refuse d’interdire l’exploitation des gaz de schiste
Publié le 11 Juillet 2012
Le projet de loi visant l’interdiction de la fraction hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste a été rejeté par le Sénat. Un coup dur pour les mouvements écologistes, qui comptaient sur le nouveau gouvernement social-démocrate pour mettre un terme aux ambitions des multinationales qui convoitent cette ressource naturelle.
C’est dans l’indifférence générale que le Sénat a rejeté jeudi 21 juin le projet de loi visant à interdire l’utilisation de la fraction hydraulique dans l’exploitation des gaz de schiste. Il proposait également l’annulation des licences d’exploitation pour les entreprises ayant décidé d’utiliser cette technique. La compagnie américaine Chevron, qui détient un périmètre à Bârlad et trois en Dobrodgea, aurait été visée par cette annulation.
Ce projet de loi avait été initié en avril par Adrian Solomon, le député du Parti social-démocrate (PSD) de Bârlad. Pourtant, lors du vote de jeudi, sur les 53 voix qui se sont exprimées contre cette proposition, 36 l’ont été par le groupe PSD du Sénat. Seulement 11 sénateurs se sont exprimés en faveur de ce projet de loi et neuf se sont abstenus.
L’association Vira de Bârlad a aussitôt réagi en envoyant une lettre ouverte à ce député en lui faisant part de ses « inquiétudes concernant la position prise par le Sénat ». « Nous vous demandons de nous communiquer les raisons de ce résultat, étant donné qu’à la suite du changement de l’exécutif (la nomination de Victor Ponta en mai, NDLR), le PSD a instauré un moratoire sur l’utilisation de la fraction hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste ».
Le lendemain de ce vote, Victor Ponta a rappelé face à la presse étrangère – sans même mentionner la décision du Sénat – que « la Roumanie analysera en décembre, à la fin du moratoire, la situation concernant ce type d’exploitation et qu’elle s’alignera sur les éventuels nouveaux règlements européens ». Il a également souligné que « la Roumanie ne veut pas être la seule à accepter ou à refuser l’utilisation de cette ressource ».
© Par Julia Beurq
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