Le gouvernement veut accélérer sur les éoliennes en mer et le photovoltaïque
Publié le 03 Septembre 20217Lien vers l'article original: ici
Les faits : Un projet de nouveau parc éolien en mer en Normandie, au large de Barfleur, va être lancé. En retard sur sa feuille de route, le gouvernement veut accélérer les investissements dans l’éolien en mer et le photovoltaïque. Sur l’éolien terrestre, en revanche, il se montre plus prudent.
En matière d’énergies renouvelables, la France n’atteindra aucun des objectifs prévus en 2023 par la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Dans le solaire, comme dans l’éolien terrestre et en mer, elle en est même très loin. Le gouvernement tente malgré tout de rattraper son retard.
En visite à Saint-Nazaire, samedi 28 août, le premier ministre Jean Castex a promis d’accélérer avec le lancement de « sept nouveaux appels d’offres » , avec des appels à candidatures qui démarreront dès octobre. « Au cours des cinq prochaines années, plus de 25 milliards d’euros d’investissements vont être réalisés dans les énergies renouvelables, permettant de soutenir plus de 25 gigawatts de nouvelles capacités de production solaire, éolienne terrestre et hydroélectrique », a affirmé le premier ministre, en rappelant que cela représentait « près de 10 % de notre consommation d’électricité ». Les deux tiers de cette enveloppe iront au photovoltaïque.
Un quatrième parc éolien au large des côtes normandes
Jean Castex a également annoncé un nouveau parc éolien en mer, au large de Barfleur, où un projet est déjà en phase de concertation, à 32 km des côtes. L’objectif est de réduire les coûts en mutualisant les frais de raccordement, qui sont élevés à cette distance du littoral. Ce sera le quatrième en Normandie et le huitième parc offshore français.
Pour l’instant, aucun n’est en fonctionnement. Le premier qui le sera est situé au large de Saint-Nazaire, où 1 200 personnes travaillent actuellement sur le chantier d’EDF, qu’a visité le premier ministre. Il devrait entrer en service progressivement à partir de la mi-2022. Pour l’heure, il n’y a en mer que la sous-station électrique, une sorte d’immeuble de quatre étages sur pilotis. Les fondations des 80 éoliennes prévues vont bientôt être posées.
Pour l’instant, aucun n’est en fonctionnement. Le premier qui le sera est situé au large de Saint-Nazaire, où 1 200 personnes travaillent actuellement sur le chantier d’EDF, qu’a visité le premier ministre. Il devrait entrer en service progressivement à partir de la mi-2022. Pour l’heure, il n’y a en mer que la sous-station électrique, une sorte d’immeuble de quatre étages sur pilotis. Les fondations des 80 éoliennes prévues vont bientôt être posées.
De multiples recours
Le parc de Saint-Nazaire avait été attribué en mai 2012, comme le parc au large de Saint-Brieuc, accordé à l’espagnol Iberdrola, dont les travaux n’ont démarré qu’en mai 2021. Sa mise en service est prévue en 2023, mais le chantier a connu des déboires cet été avec deux pollutions de fluides hydrauliques dans la baie, causées par le navire de forages.
Le parc de Fécamp, piloté par EDF, devrait aussi entrer en fonctionnement en 2023. En 2024, ce sera au tour du parc de Courseulles, exploité également par EDF. Les travaux préparatoires ont débuté en février. Pour Engie, en revanche, les deux parcs prévus au Tréport et à Noirmoutier n’ont toujours pas été lancés, compte tenu de la contestation locale.
Le parc de Fécamp, piloté par EDF, devrait aussi entrer en fonctionnement en 2023. En 2024, ce sera au tour du parc de Courseulles, exploité également par EDF. Les travaux préparatoires ont débuté en février. Pour Engie, en revanche, les deux parcs prévus au Tréport et à Noirmoutier n’ont toujours pas été lancés, compte tenu de la contestation locale.
Le gouvernement veut encourager la concertation sur l’éolien terrestre
Reste le cas de l’éolien terrestre, objet de fortes oppositions de riverains et devenu un sujet de plus en plus politique à l’approche de la présidentielle. Le gouvernement en est conscient et en tire les conclusions « Plus que l’éolien terrestre, c’est le développement des parcs éoliens en mer qui doit constituer, après le solaire, le deuxième axe prioritaire de notre stratégie en matière en matière d’énergie renouvelable », a estimé Jean Castex.
Le gouvernement promet malgré tout davantage de concertation et de planification pour les éoliennes. Une instruction va ainsi être envoyée aux préfets pour qu’il réalise « une cartographie des zones propices au développement de l’éolien ». Les professionnels regrettent, de leur côté, des positions à géométrie variable de la part des pouvoirs publics. « D’un département à l’autre, les relations sont plus ou moins fluides avec les représentants de l’État », note Alexandre Roesch, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Le premier ministre insiste également sur la nécessité d’une concertation avec les élus, les habitants et les associations en amont des projets afin de tenir compte des enjeux paysagers et environnementaux. Il n’est pas sûr toutefois que cela suffise à calmer la grogne.
Le gouvernement promet malgré tout davantage de concertation et de planification pour les éoliennes. Une instruction va ainsi être envoyée aux préfets pour qu’il réalise « une cartographie des zones propices au développement de l’éolien ». Les professionnels regrettent, de leur côté, des positions à géométrie variable de la part des pouvoirs publics. « D’un département à l’autre, les relations sont plus ou moins fluides avec les représentants de l’État », note Alexandre Roesch, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Le premier ministre insiste également sur la nécessité d’une concertation avec les élus, les habitants et les associations en amont des projets afin de tenir compte des enjeux paysagers et environnementaux. Il n’est pas sûr toutefois que cela suffise à calmer la grogne.
© Jean-Claude Bourbon pour la-croix.com
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