hit counter

Meta Tag Generator

Touchepasmaroche-mere Touchepasmaroche-mere


  •     ACCUEIL    
  • Face à la flambée des prix de l’énergie, les Français soutiennent les énergies renouvelables

    Publié le 01 Septembre 2022 2022  


    Lien vers l'article original: ici


    Si dans sa nouvelle étude parue jeudi (25 août), l'association Destin Commun, branche française du réseau
    d'organisations More in Common, confirme le « fort tropisme nucléaire » des Français, pour autant,
    ces derniers ne sont pas si réticents qu'il n'y paraît au développement des EnR, bien au contraire.
    [engel.ac / Shutterstock]

    À l’approche d’une future loi sur l’accélération des renouvelables, la France, qui accuse un retard sur ses objectifs, dispose d’une population plutôt favorable au développement des énergies nouvelles, notamment l’éolien.

    Attachés au nucléaire, les Français sont parfois perçus comme réticents au développement des énergies renouvelables (EnR).

    Mais une nouvelle étude publiée jeudi (25 août) par l’association Destin Commun, branche française du réseau More in Common, bouscule ces préjugés.

    Si cette étude confirme le «fort tropisme nucléaire» des Français, ces derniers ne sont pour autant pas réticents au développement des EnR, bien au contraire.

    Les « positions minoritaires des ‘anti-renouvelable’ sont simplement très visibles » constate en ce sens Zélie Victor, responsable transition énergétique de la fédération d’associations Réseau action climat (RAC) France, contactée par EURACTIV France.

    Réticence personnelle du couple présidentiel


    Ces positions extrêmes jouissent pourtant du soutien de personnalités appréciées des Français, tels que le journaliste Stéphane Bern, fervent défenseur du patrimoine et pourfendeur des éoliennes. Ou bien des figures politiques comme l’ancien député Les Républicains (LR) Bernard Accoyer, président de l’association de défense du patrimoine nucléaire et du climat (PNC).

    L’association regroupe des personnalités hétéroclites de premier plan comme l’ancien ministre et sénateur (LR) Gérard Longuet, les anciens ministres socialistes Jean-Pierre Chevènement et Arnaud Montebourg, ou encore l’ancien président de la SNCF, Louis Gallois.

    C’est en effet ce que révélait Le Monde dans une enquête publiée fin juin qui montrait également que le chef de l’État et la Première dame de France n’auraient, personnellement, pas une image positive de l’éolien.

    Néanmoins, la réticence supposée de l’ensemble des Français envers les EnR serait « une perception qui ne se retrouve pas forcément dans la réalité », assure Zélie Victor.

    En combinant les données extraites d’une étude de France Énergie Éolienne (FEE) publiée en janvier 2021 — soit en amont de la crise actuelle d’approvisionnement en énergie — et de l’étude de Destin Commun, il s’avère en effet que les Français plébiscitent plutôt les EnR.

    De prime abord, Destin Commun observe que 6 Français sur 10 sont conscients que retarder la lutte contre le changement climatique ne ferait qu’augmenter la facture énergétique. Une proportion similaire (62%) juge même que le gouvernement a été trop lent à investir dans les énergies renouvelables et qu’il s’agirait de la clé pour sortir de la crise actuelle (54%).

    Sans surprise, l’électorat de Yannick Jadot soutient largement le développement des EnR (81%), suivi de celui d’Emmanuel Macron (61%) et de Jean-Luc Mélenchon (61%).

    Les Français les plus réticents sont les électeurs de droite, qui représentent également une grande partie des 47% de Français qui entretiennent un « fort tropisme nucléaire » et considèrent cette énergie comme la clé pour sortir de la crise.

    En revanche, aucun segment de la population n’est en désaccord avec l’idée d’accélérer la transition écologique et énergétique, remarque Destin Commun. Et ce, même au sein des populations les plus contestataires au développement des EnR.

    76% des Français favorable à l’éolien


    Ainsi, 76% des Français auraient une « opinion positive » de l’énergie éolienne qui cristallise pourtant les tensions autour du développement des EnR. Un pourcentage qui monte même à 91% chez les moins de 35 ans.

    Et contrairement aux idées reçues, la proportion est la même au sein des « riverains » habitant à moins de 5 kilomètres d’un parc éolien. Parmi eux, 85% avouent rétrospectivement, que l’installation d’éoliennes dans leur commune n’a pas été une mauvaise chose, même si la proportion de ceux qui pensent que ces installations ont été une « bonne chose » (52%) a tout de même baissé de 5 points entre 2018 et 2020.

    Cette baisse des opinions négatives peut s’expliquer par le fait que seulement 44% des Français considèrent que les éoliennes peuvent avoir un impact sur le paysage. 30% considèrent par contre qu’elles peuvent être dangereuses.

    Zélie Victor reconnaît néanmoins que certains projets peuvent poser des problèmes de conception, de prise en compte de la parole des riverains ou de gestion des risques pour la biodiversité.

    Mais au final, seuls 6% des Français affirment avoir une « très mauvaise » image de l’éolien.

    La France en retard sur ses objectifs


    Ces résultats sont une bonne nouvelle pour le gouvernement qui souhaite accélérer le développement des EnR.

    Avec la Pologne, la France est en effet le seul État membre de l’Union européenne (UE) qui n’a pas atteint son objectif pour 2020, fixé collectivement à 20% d’EnR pour les 27 Etats membres.

    Avec seulement 19,1% d’EnR dans sa consommation finale d’énergie brute, la France était loin des 23% qui lui avaient été assignés.

    En outre, le Conseil de l’UE a adopté fin juin un objectif de 40% d’EnR dans le mix électrique de l’UE d’ici à 2030. Dans son programme REPowerEU, la Commission européenne avait pourtant proposé un objectif de 45%.

    D’ici à la fin de l’année, les 27, le Parlement européen et la Commission devront ainsi s’entendre à ce sujet.

    Mais attention. Contacté par EURACTIV France, l’enseignant-chercheur et membre de l’Institut de la transition environnementale de l’Alliance Sorbonne Université, Christian Simon, prévient que tout sondage n’est interprétable qu’à la lumière d’une concrétisation des projets qui font son objet.

    Par conséquent, celui qui a apporté un soutien technique aux membres de la Convention citoyenne pour le climat, préconise que le gouvernement donne « les moyens financiers et matériels au débat public ».

    Or, selon lui, la loi d’accélération du développement des EnR en préparation entretient un « certain flou » sur ces sujets. Exemple avec le basculement de la prise de décision projet par projet à une prise de décision par littoral pour l’éolien en mer.


    © Paul Messad pour www.euractiv.fr


     
    Partager en 1 clic :
    Imprimer ou télécharger en PDF cet article :
    Print Friendly and PDF

    Aucun commentaire :

    Enregistrer un commentaire