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  • Gérer l’eau en ville

    Publié le 20 Mars 2023  



    Lien vers l'article original: ici

    Photo: Juan Esteban Ossa Ossa Le deuxième volet des recherches de Sophie Duchesne, professeure à l’INRS,
    porte sur les réseaux de collecte et de gestion des eaux pluviales.

    Avec le réchauffement climatique, apprendre à mieux gérer les eaux pluviales est au coeur des défis de nos villes. Sophie Duchesne, professeure et chercheuse au Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), a une cascade de projets sur le sujet.

    « J’ai toujours aimé comprendre et décrire comment les choses fonctionnent et trouver des solutions à des problèmes concrets, ce qui m’a amenée au génie. J’ai aussi un intérêt pour la nature et la préservation de l’environnement », raconte celle qui a obtenu un doctorat en sciences de l’eau à l’INRS. Après un séjour en France au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), elle a travaillé à la Ville d’Ottawa avant de rejoindre l’INRS en 2003. « Je m’intéresse à tout ce qui touche à la gestion de l’eau dans les milieux urbanisés, sous un angle quantitatif (les quantités d’eau et la modélisation mathématique pour aider à mieux gérer les ressources en eau) », résume-t-elle.

    De l’eau potable aux eaux pluviales


    Les recherches de Sophie Duchesne à l’INRS couvrent trois catégories de sujets, à commencer par l’amélioration de la distribution de l’eau potable dans les municipalités pour réduire les quantités d’énergie nécessaires, les coûts et les pertes en eau. « Nous visons à optimiser la distribution de l’eau dans les villes en utilisant notamment des modèles mathématiques et des outils avancés de prise de décision. Nous cherchons aussi à améliorer notre réponse face à des situations problématiques, comme une contamination de l’eau », explique-t-elle.

    Le deuxième volet de ses recherches porte sur les réseaux de collecte et de gestion des eaux pluviales. « Il s’agit de mieux les gérer pour réduire les risques d’inondation, protéger les citoyens et les infrastructures, mais aussi pour protéger nos cours d’eau des contaminants provenant des eaux pluviales ou d’un excès d’eau. Nous appliquons différentes approches reconnues depuis longtemps, mais utilisées depuis peu au Québec pour retenir les eaux de pluie sur place, les infiltrer et utiliser des infrastructures naturelles pour les gérer », explique la professeure. Elle travaille également sur la gestion et le renouvellement des réseaux souterrains de distribution d’eau potable et de collecte et transport des pluies et des eaux usées.

    S’adapter au changement climatique


    Sophie Duchesne développe depuis plusieurs années un programme de recherche avec les professeurs Geneviève Pelletier et Guillaume Grégoire, de l’Université Laval, qui vise à évaluer comment les infrastructures végétalisées permettent de mieux gérer les eaux de pluie dans les climats froids.

    Des sites expérimentaux ont été installés dans plusieurs municipalités du Québec, notamment un stationnement incitatif à Boucherville en pavage perméable avec des ouvrages végétalisés de biorétention. Ces derniers permettent de retenir les eaux de pluie et de les infiltrer dans le sol, les plantes effectuant également un travail d’« évapotranspiration ». « On vient en quelque sorte recréer le cycle naturel de l’eau de ville en favorisant l’infiltration et l’évaporation plutôt que de laisser cette eau ruisseler très rapidement sur des surfaces imperméables et de l’envoyer dans des réseaux de drainage », décrit la professeure. L’équipe de recherche a pu mesurer que plus de 90 % des contaminants (polluants) courants étaient retirés des eaux pluviales grâce au pavage perméable avec biorétention.

    La spécialiste en génie des eaux, qui collabore régulièrement dans ses recherches avec des urbanistes, des experts en phytotechnologies, en écosystèmes (faune et flore) urbains, en adaptation au changement climatique, mais aussi en sciences sociales (pour l’acceptation sociale et l’amélioration de la qualité de vie), est optimiste sur l’avenir de nos villes. « Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais les solutions que nous développons permettront de réduire les îlots de chaleur et les risques d’inondation en milieu urbain, dit-elle. En apprenant à mieux gérer nos eaux pluviales, nous essayons de reproduire ce que la nature a toujours bien fait plutôt que d’essayer de la contrôler, et nous trouvons des solutions pour nous adapter au changement climatique. »

    Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.


    © Isabelle Delorme pour ledevoir.com


     
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