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  • Énergie renouvelable, décarbonée, bas carbone : quelles différences ?

    Publié le 04 Mars 2025  


    Lien vers l'article original : ici

    On ne peut pas parler indifféremment d'énergie « renouvelable », « décarbonée » ou « bas carbone ». Recouvrant des sous-ensembles communs, ces termes peuvent parfois être amalgamés. Ils ont pourtant des significations bien distinctes.

    Courtesy of First Solar

    Définitions

    Énergie « renouvelable »

    Une source d’énergie est qualifiée de « renouvelable » lorsqu’elle se forme ou se reconstitue plus rapidement qu’elle est consommée : c'est le cas des énergies utilisant des ressources naturelles disponibles et inépuisables à l’échelle humaine telles que le Soleil, le vent, l’eau ou la chaleur terrestre qui sont respectivement exploitées par les énergies solaire, éolienne, hydraulique, marines, géothermie(1).

    « Une nuance doit cependant être apportée pour l’énergie hydraulique » souligne l'Inrae (Institut national de la recherche agronomique) : « si la quantité totale d’eau sur Terre est importante et constante, sa distribution dans l’espace et le temps subit les effets du changement climatique. Demain, certaines usines hydroélectriques pourraient être mises en difficulté si le débit des cours d’eau qui les alimentent diminue trop drastiquement »(2).

    Étant consommable, la biomasse constitue un cas particulier car elle est tributaire du volume produit et/ou consommé par l’homme : elle est considérée comme « renouvelable » à condition que son rythme de renouvellement (naturel ou anthropique) puisse soutenir la consommation.

    Énergie « décarbonée »

    Dans le langage courant, une énergie « décarbonée » désigne une énergie qui n’émet pas ou peu de dioxyde de carbone (CO2) lors de sa production.

    Toutes les énergies renouvelables ainsi que l’énergie nucléaire sont ainsi communément dites « décarbonées » ou « bas carbone ». En revanche, l’énergie nucléaire n’est pas une énergie renouvelable car la consommation d’uranium comme combustible n’est pas compensée par un processus de reconstitution naturelle aussi rapide.

    Nuances

    L'emploi de ces termes exige toutefois plusieurs nuances :
    • aucune énergie n’émet en réalité « zéro carbone » si l’on intègre les étapes en amont et en aval de la production d’énergie (fabrication du panneau solaire, de l’éolienne, du réacteur nucléaire...). En toute rigueur, il faudrait donc parler d’énergies « faiblement carbonées » ;

    • l'emploi du terme « bas carbone » est ainsi plus approprié (l'Académie française précise que le terme « bas » ayant encore toute sa valeur d'adjectif, il est préférable de garder les mots séparés et de ne pas employer de trait d'union même s'il est présent dans la Stratégie nationale bas-carbone) ;

    • bien que la combustion de la biomasse entraîne une production de CO2, on considère que la reconstitution naturelle de cette biomasse, qui capte du CO2 lors de sa croissance, compense ces émissions.
    Facteurs d'émissions

    Les facteurs d’émissions de CO2 indiquent la quantité de CO2 (ou de gaz à effet de serre en équivalent CO2) émise lors de la combustion d’un combustible donné et pour une unité d’énergie (typiquement tep ou MWh)

    Les Chiffres clés du climat publiés par le gouvernement indiquent notamment que :
    • la combustion d'une tonne de lignite (charbon pauvre en énergie) émet de l'ordre de 4,2 t CO2/tep, contre 3,1 t CO2/tep pour le gazole/diesel ou le pétrole brut, 2,9 t CO2/tep pour l'essence et 2,3 t CO2/tep pour le gaz naturel (méthane) ;

    • 1 MWh d'électricité produit par une centrale nucléaire engendre l'émission de 0,0037 t CO2 éq en analyse de cycle de vie (en intégrant les émissions en amont et en aval de la production), contre 1,06 t CO2/MWh pour une centrale à charbon 0,418 t CO2/MWh pour une centrale à gaz.

    • La Base Empreinte de l'Ademe précise ces différents facteurs d'émissions.

    Sources / Notes
    1. On considère que la chaleur stockée dans la croûte est supérieure aux futurs besoins énergétiques de l’humanité.
    2. Décarboner l'énergie, Inrae, 31 janvier 2024.


    © www.connaissancedesenergies.org


     
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