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  • Pourquoi l'agrivoltaïsme est une piste prometteuse pour l'adaptation climatique

    Publié le 06 Mai 2025  


    Lien vers l'article original : ici

    La législation française conditionne l’autorisation des projets agrivoltaïques à une meilleure protection des cultures ou des bêtes face aux événements climatiques. Rencontre avec les pilotes en France de cette alliance d’un nouveau genre.

    Valeco a lancé une nouvelle expérimentation sur les bovins dans la Vienne.
    Photo Valeco

    C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre quatre coups. En France, selon la loi désormais en vigueur, l’agrivoltaïsme doit fournir l’un des services suivants : l’amélioration du potentiel et de l’impact agronomique, l’adaptation au changement climatique, la protection contre les aléas et/ou l’amélioration du bien-être animal. Depuis plusieurs années, l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) documente les bénéfices de cette pratique pour l’agriculture via des partenariats avec des fermes pilotes. Et les premiers résultats sont concluants, permettant d’envisager un développement à grande échelle

    « Au service de la plante »


    La société d’ingénierie Sun’Agri fait partie de ces entreprises pilotes, avec une vingtaine de sites déjà en exploitation principalement en Occitanie, dans la Drôme et l’Ardèche. Avec ses panneaux persiennes télécommandés installés au-dessus des vignes et des vergers, la société permet aux agriculteurs de faire varier la température sur la parcelle en fonction des aléas. « C’est une façon de piloter le microclimat », détaille Cécile Magherini, directrice générale de Sun’Agri. « Il y a des capteurs présents sur les sites qui mesurent l’ensoleillement, le stress du sol, la température sur la feuille… Cela nous permet d’acquérir des données et de piloter l’ombrage. »

    L’activité de la société a bondi ces dernières années avec les catastrophes climatiques à répétition, notamment les gels tardifs, les canicules et autres sécheresses. « Notre technologie permet de faire 30 à 50 % d’économies d’eau car la plante transpire moins et garde mieux l’humidité », ajoute Cécile Magherini. Dans le cas de Sun’Agri, le service à l’agriculteur - qui ne le paie pas - est poussé à son paroxysme avec des persiennes orientées de façon à protéger les plantes au détriment de la production électrique : « On peut perdre jusqu’à 50 % d’électricité, il faut accepter de désoptimiser pour se mettre au service de la plante. » Le financement de l’installation est assuré par un producteur photovoltaïque partenaire, qui est rémunéré par la vente de l’électricité produite.

    Un cercle vertueux


    Dans un autre rayon, le producteur d’énergies renouvelables Valeco s’est aussi allié avec l’Inrae sur plusieurs installations pilotes pour étudier les bénéfices pour l’élevage. Après trois ans, l’énergéticien vient de clôturer une étude grandeur nature en partenariat avec le lycée agricole de Charolles et la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. « Il y a bien une compatibilité entre produire de l’énergie et des ressources alimentaires », se réjouit Lise Jaulmes, référente agronomie chez Valeco. Le cercle est même vertueux. « Il y a des effets bénéfiques sur les troupeaux qui profitent de l’ombre l’été et d’un abri des intempéries l’hiver », détaille l’ingénieure agronome. « Ils vont donc dépenser moins d’énergie. Pour la prairie, on observe aussi des avantages : 10 degrés de moins sous les panneaux l’été et un ou deux degrés de plus l’hiver, il n’y a pas l’effet du gel et la ressource fourragère redémarre mieux au début du printemps. Ça permet de lisser la production d’herbe sur l’année pour l’éleveur. Entre les rangées de panneaux, la prairie produit aussi mieux et est plus riche, avec davantage de protéines. »

    Valeco, qui prévoit le lancement de son premier projet agrivoltaïque commercial en 2026, vient de lancer deux nouvelles expérimentations, toujours avec l’Inrae, sur les bovins dans la Vienne et sur les volailles en plein air en Charente-Maritime. « C’est un vrai projet agricole où on veut impacter le moins possible les rendements de l’agriculteur », insiste François Daumard, président du groupe Valeco. Avec l’agrivoltaïsme, les moutons sont donc bien gardés ?


    © Maëlle Le Dru pour www.ledauphine.com


     
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