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  • Les enjeux de la COP 24

    Publié le 04 Décembre 20187  



    Lien vers l'article original: ici

    Du sommet climatique de Katowice (Pologne) devront sortir les règles d’application de l’Accord de Paris. Les négociateurs devront aussi poser les bases du premier bilan des politiques climatiques nationales. Du gros œuvre.


    La Pologne a toujours su provoquer les hôtes de ses COP. En 2013, à Varsovie, à quelques centaines de mètres du stade où étaient parqués les négociateurs du climat, se tenait le congrès mondial du charbon. Cette année, c’est un peu la même chose. A deux jours de l’ouverture officielle de la COP 24, à Katowice, le vice-ministre polonais de l’énergie, Grzegorz Tobiszowski a annoncé pour l’année prochaine l’ouverture d’une nouvelle mine de charbon en Silésie.

    PLAT DE RÉSISTANCE


    En fait, l’agenda des participants au 24e sommet climatique onusien s’annonce des plus denses. Et du résultat de leurs tractations dépend l’ampleur de l’élan qui sera donné à la lutte contre les changements climatiques et leurs conséquences. Deux plats de résistance figurent au menu des participants: les règles d’application de l’Accord de Paris et la synthèse du dialogue de Talanoa.

    REGLES DU JEU


    Le premier est sans nul doute le plus important pour l’avenir. Il s’agit d’écrire les règles du jeu (le Paris Rulebook) de l’Accord conclu à l’issue de la COP 21. Voilà des mois que diplomates et experts phosphorent sur le sujet. En septembre dernier, la réunion intermédiaire de Bangkok avait donné mandat aux 4 co-présidents des organes subsidiaires pour préparer un projet de texte, plus facile à utiliser que les 307 pages d’idées publiées début septembre.

    NOTE DE 6 PAGES


    Publiée le 15 octobre dernier, la note de 6 pages ambitionne d’organiser les débats de Katowice par grandes thématiques: méthode commune de comptabilité des émissions de gaz à effet de serre, harmonisation de la durée des engagements, présentation normalisée des résultats des politiques nationales, intégration des mesures d’adaptation, évaluation des flux financiers prévisibles (et leur durabilité), élaboration des futures contributions nationalement déterminées (NDC, les engagements climatiques nationaux), conditions d’évaluation des politiques par des pairs.

    UN PEU DE FLEXIBILITÉ


    Bref, il faut des règles universelles, mais souples: «Nous espérons que les pays établissent des règles communes qui permettent une certaine flexibilité aux nations en développement, au regard de leurs capacités», insiste Yamide Dagnet, spécialiste des négociations pour le World Resource Institute (WRI), un laboratoire d’idées américain. Ce que prévoit d’ailleurs l’Accord de Paris. Les règles devront aussi organiser le transfert de technologies entre les pays industrialisés et leurs concurrents émergents ou en développement.

    RELEVER L'AMBITION


    Optimistes, les experts estiment que la COP 24 a de bonnes chances d’accoucher de l’essentiel des règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris. «C’est nécessaire, car l’Accord s’applique effectivement en 2020. Il n’est pas concevable qu’à cette date, il n’y ait pas de règles», explique Michel Colombier. «Cela étant, il n’est pas impossible que les négociations se poursuivent après la COP sur certaines règles précises», poursuit le directeur scientifique de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). «Ces règles devront aussi permettre, voire faciliter, l’élévation des ambitions des NDC», soutient Jennifer, conseillère du Premier ministre français pour les politiques de développement et de climat. De nouvelles ambitions qui devront, si possible, intégrer les messages dernièrement distillés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

    L'EUROPE EN POINTE


    Justement, pour inciter les gouvernements à rehausser leurs ambitions climatiques nationales, encore faut-il savoir d’où l’on part, établir une sorte de point zéro. C’est précisément l’objet du dialogue de Talanoa, ouvert par la présidence fidjienne de la COP 23. Après une ultime série de discussions durant la première semaine du sommet de Katowice, une synthèse de cet ensemble de bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation doit être publiée le 12 décembre prochain. L’Union européenne devrait présenter, à cette occasion, sa toute nouvelle stratégie carbone, laquelle prévoit la neutralité carbone à l’horizon 2050.

    BILANS MONDIAUX


    L’ensemble de ces travaux devrait faciliter la mise en route du mécanisme de l’ambition prévu par l’Accord de Paris. Celui-ci prévoit que les pays signataires fassent le bilan de leurs politiques climatiques tous les 5 ans (Global Stocktake), avant de réviser leur stratégie à la hausse deux ans plus tard. Le premier des Global Stocktakes doit avoir lieu en 2023, deux ans avant la première mise à jour. Un galop d’essai de cette révision doit, en principe, se dérouler dès 2020.

    Sujet moins stratégique, mais tout aussi complexe, sera la désignation de l’hôte de la prochaine COP. Après le désistement du Brésil, la présidence polonaise devra trouver un pays d’Amérique latine volontaire. Parmi les pistes les plus en vogues: une île-Etat des Caraïbes pourrait se dévouer, à condition que le sommet soit organisé par l’Allemagne à Bonn, dispositif qui avait été mis en place lors de la COP 23.




    © journaldelenvironnement


     
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