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  • Cette image montre qu’en dépit du froid ressenti, la Terre est bien en surchauffe

    Publié le 13 Mai 20197  


    Lien vers l'article original: ici

    Les anomalies de température enregistrées ces dernières années 24h montrent que le froid ressenti en
    France n'est pas un phénomène globale. Climante Reanalyser

    La moindre vague de froid est systématiquement prise par les climatosceptiques les plus obstinés comme argument pour nier la réalité du réchauffement climatique. Même lorsque la planète est au contraire en plein coup de chaud comme c’est le cas en ce moment.

    Les personnes, à l’image de Donald Trump, qui prennent l’exemple d’une météo frileuse pour remettre en cause la réalité du réchauffement climatique sont, au choix, soit particulièrement stupides, soit diaboliquement manipulatrices. Cela revient très exactement à nier que la Terre est ronde avec pour seul argument «quand je regarde autour de moi, ce n’est pas l’impression que j’ai» (ne riez pas, c’est l’un des principaux arguments des «platistes»).


    Quand bien même le réchauffement ne ferait pas l’objet d’un consensus scientifique international extrêmement robuste (ce qui est le cas, doit-on encore le rappeler), l’argument météorologique resterait le plus incroyablement inopérant à démontrer quoi que ce soit. Nous en avons aujourd’hui un exemple criant: alors que l’Europe et l’Amérique du Nord font face à une vague de froid inhabituelle pour la saison, le reste de la planète, elle, est bel et bien... en pleine surchauffe. L’image ci-dessus l’illustre de manière bien plus éloquente que n’importe quel discours. Elle présente les anomalies de température constatées (en °C) ces dernières 24h par rapport à une moyenne calculée sur la période 1979 - 2000 pour la même journée. Mais c’est aussi le cas si on regarde des cartes présentant les anomalies de température pour la semaine passée ou le mois dernier (par rapport à une moyenne établie entre 1981 et 2010).

    www.woldclimaterservice.com/climatepanel

    Entendons-nous bien: cette image à elle seule ne démontre bien évidemment pas que la Terre se réchauffe. Mais elle montre de manière très claire que la sensation de froid que l’on éprouve à un moment donné, à un endroit donné, n’est pas forcément révélatrice d’une tendance générale ou globale. S’il fait plus frais que d’ordinaire en France, aux États-Unis et en Australie, c’est loin d’être le cas partout: le Canada, le Groenland, l’ouest de la Russie, l’Afrique et l’Amérique latine ont un peu plus chaud que d’ordinaire pour la même époque. Globalement, la température moyenne à la surface du globe est de 0,6°C supérieure à la moyenne en ce moment même.

    Le mois d’avril a été le 2e plus chaud jamais enregistré sur Terre


    Autrement dit, le climat et la météo, ce n’est pas la même chose. La climatologue française Valérie Masson-Delmotte, vice-présidente du GIEC, l’a expliqué pour la énième fois sur Twitter hier. Elle répondait alors sans le dire à la polémique née après les propos affligeants de l’animateur Pascal Praud sur CNEWS qui avait mis en doute mardi dans son émission la réalité du réchauffement après avoir fait le constat, d’une rare perspicacité, qu’il faisait plutôt frisquet pour la saison en métropole. Il s’était alors attiré sur le plateau les foudres, parfaitement légitimes pour le coup, de la militante écologiste Claire Nouvian, stupéfiée qu’un discours aussi irresponsable puisse encore être tenu à la télévision.


    Rappelons-le une nouvelle fois, les arguments météorologiques ponctuels, dans le temps ou dans l’espace, ne peuvent ni confirmer, ni infirmer la réalité du réchaufement. Autrement dit, ce n’est pas parce que la Terre se réchauffe que nous ne connaîtrons plus de vagues de froid en Europe ou aux États-Unis, de la même manière qu’il est impossible d’imputer un épisode de canicule particulier au réchauffement. Ce que l’on sait, c’est que la hausse globale des températures à la surface du globe induit une déstabilisation de la machine climatique dont les effets sont complexes à prédire.

    Chaque année, néanmoins, la tendance se renforce. L’année 2018 a ainsi été la plus chaude jamais enregistrée en France. Les quatre dernières années ont quant à elles été les quatre plus chaudes jamais enregistrées à la surface du globe. Et rien ne laisse penser à ce jour que l’année 2019 échappe à cette tendance globale. Les dernières données satellitaires européennes ont ainsi montré que le mois d’avril était, à l’échelle de la planète, le 2e mois d’avril le plus chaud jamais enregistré de l’histoire. Là encore, les températures ont en moyenne excédé de 0,6°C la moyenne établie sur la période 1981 à 2010.

    Quels que soient les indicateurs que l’on regarde, rien n’incite à penser aujourd’hui que le réchauffement en cours se soit arrêté, bien au contraire. Les modèles climatiques les plus récents laissent même au contraire penser que le réchauffement pourrait être plus important qu’on ne l’imaginait déjà. Mais c’est encore une autre histoire.


    © Tristan Vey  pour Lefigaro.fr


     
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