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  • Environnement : l'inflation galopante des déchets électroniques

    Publié le 05 Juillet 2020  


    Lien vers l'article original: ici



    Avec 53,6 millions de tonnes produites l'an dernier, les équipements électriques et électroniques constituent la première source de déchets au monde, selon un rapport des Nation-Unies. Seulement 78 pays ont mis en oeuvre des politiques de récupération et de recyclage pour maîtriser une masse qui devrait dépasser 74 millions de tonnes en 2030.

    Le chiffre est colossal et va devenir astronomique. L'an dernier, 53,6 millions de tonnes de déchets de puces électroniques, cartes informatiques, résistances électriques, lampes et autres écrans plats ont été générées à l'échelle de la planète. C'est 21 % de plus qu'il y a cinq ans, signale l'Observatoire mondial des déchets électroniques .

    Et les choses ne vont pas s'arrêter là. Selon cet organisme dépendant de l'Université des Nations Unies, c'est sur plus de 74 millions de tonnes de déchets qu'il va falloir compter en 2030, soit presque deux fois plus qu'en 2015.

    Cette progression foudroyante est sans équivalent par rapport à celle des autres familles de déchets (meubles, emballages, déchets de santé, etc.) constatent les experts mobilisés par l'ONU. La maîtrise de toute cette matière va devenir très préoccupante, si ce n'est déjà le cas. L'an dernier, seulement 17,4 % de ces déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) ont été collectés et recyclés.

    57 milliards de pertes de valeur


    Il s'agit là d'un immense gâchis. Les métaux précieux ou rares qu'ils renferment (platine, l'or, l'argent, cuivre, etc.) et qui sont passés par pertes et profits, représentent une valeur totale 57 milliards de dollars, estime le rapport de l'Observatoire.

    Tous les pays ne portent pas la même responsabilité face à cette situation. A elle seule, l'Asie a généré l'an dernier près de la moitié (24,9 millions de tonnes) des « e-déchets » de la planète. Les Etats-Unis et l'Europe arrivent loin derrière avec une « production » de respectivement 13,1 et 12 millions de tonnes. A noter que l'Afrique, avec 2,9 millions de tonnes, n'est pas la dernière et devance l'Océanie (700.000 tonnes).

    Ces déchets ont cependant de quoi peser plus lourd sur la conscience des Européens. Chaque habitant du Vieux Continuent a généré à lui seul 16,2 kg. Ceux d'Océanie, avec 16,1 kg par tête, ne font guère mieux. Tandis que les Asiatiques et les Africains se montrent encore assez frugaux avec 5,6 et 2,5 kg.

    Pour la plupart, soit 17 millions de tonnes, ces déchets proviennent de petits équipements : ventilateurs, micro-ondes, appareils radios et autres caméras vidéo. Un « segment » dont les volumes ont augmenté de 4 % depuis 2014. Suivent les grands équipements (lave-linge, photocopieuses, panneaux photovoltaïques, etc.) dont les « résidus » ont augmenté de 5 % sur la même période.

    Des Etats en panne de législation


    Mais la hausse la plus forte revient aux appareils de réfrigération et de climatisation. Le volume de leurs déchets, estimé à 10,8 millions de tonnes, a crû de 7 % en six ans. Alors qu'à l'inverse ceux des écrans de téléviseurs et de moniteurs informatiques diminuent (-1 %) et occupent une part désormais assez faible avec 6,7 millions de tonnes. Un recul lié à l'obsolescence de ces équipements au profit des technologies numériques et de leur support. Pour autant, les déchets provenant des smartphones et assimilés sont encore en faible croissance (+2 %) et ne pèsent encore que 4,7 millions de tonnes.

    Si beaucoup de ces déchets partent dans la nature, c'est parce qu'une majorité de pays ne disposent toujours pas d'une législation et d'une réglementation visant à en assurer la récupération et le recyclage. Depuis 2014, le nombre d'Etat « outillés » pour le faire est passé de 61 à 78. On est loin des ambitions fixées par les grandes organisations, notamment l'Union Internationale des Télécommunications, qui a proposé d'atteindre le taux de 50 % de pays dotés de loi et de règlements pour contenir la prolifération des « e-déchets ».


    © Joël Cossardeaux pour lesechos.fr


     
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