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  • 10 chiffres étonnants sur l’eau en France

    Publié le 01 Avril 2021



    Lien vers l'article original: ici


    En 2018, un Français sur deux juge que la situation s'est plutôt dégradée au cours des dix dernières années, selon un sondage du Centre d'information sur l'eau. Environ 58 % pensent par ailleurs que la qualité de l'eau, des rivières et des lacs s'est détériorée. Des avis qui ne reflètent pas forcément la réalité mais qui traduisent une réelle inquiétude. Pour avoir une meilleure image de ce que représente l'eau en France, le ministère de la Transition écologique publie chaque année un bilan annuel de l’eau et des milieux aquatiques de la France. Un rapport riche en enseignements dont nous vous livrons quelques chiffres clés.

    146 litres d’eau consommés chaque jour par habitant


    Chaque Français consomme en moyenne 146 litres d'eau par jour, soit 123 m3 par an pour un foyer. C'est 42 % de moins que la Suisse mais 13 % de plus que l'Allemagne par exemple. Au niveau national, cette moyenne cache des disparités géographiques importantes, avec une très forte consommation dans le Sud-Est. Principaux responsables : un climat plus sec et plus chaud et les piscines privées. Il existe également une corrélation entre consommation et prix au mètre carré : dans le nord-ouest de la France, par exemple, où l'eau est chère, la consommation est moins importante.

    Piscines privées, chaleur et tourisme dopent la consommation d’eau des départements du Sud l’été.

    60 % des précipitations évaporées


    Il tombe en moyenne 512 milliards de mètres cubes d'eau par an en France métropolitaine, soit 932 millimètres par an (normale climatique 1981-2010). Les deux tiers (60 %) retournent vers l'atmosphère via l'évaporation de la végétation et du sol. L'autre partie, environ 40 %, constitue la « pluie efficace », l'eau disponible pour les cours d'eau et les nappes souterraines. La période récente (1990-2018) apparaît plus sèche que la normale : les précipitations totales, comme les pluies efficaces, sont déficitaires pour plus de 60 % des années observées. Il est toutefois difficile de tirer des conclusions climatiques sur une échelle de temps aussi courte.

    Seul un tiers de l’eau de pluie revient aux cours d’eau et dans les nappes souterraines. © SDES

    Un obstacle dans les cours d’eau tous les cinq kilomètres


    En janvier 2020, plus de 101.500 ouvrages sur les cours d’eau (seuils, radiers de pont, passages, barrages...) étaient inventoriés sur le territoire national. Ces ouvrages, dont la hauteur varie de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres, entravent la migration de nombreuses espèces animales et l'écoulement naturel des sédiments. Par comparaison, un Français parcourant en moyenne 400 kilomètres par semaine serait confronté aux franchissements quotidiens de 10 obstacles par jour.

    Les ouvrages implantés sur les cours d’eau nuisent à la diversité et à la qualité des habitats naturels. © SDES

    Deux tiers du territoire concernés par des restrictions d’eau l’été


    En 2019, plus de 67 % du territoire métropolitain a subi des mesures de restriction d’eau à un moment de l'année. Les restrictions sont déclenchées par les préfets lorsque le niveau des eaux superficielles et des eaux souterraines devient critique. L'amplitude territoriale maximale des restrictions est observée fin septembre, où 28 % du territoire est alors soumis à des mesures de crise, 21 % à des mesures d'alerte renforcée, et 18 % à des mesures d'alerte. Tous départements confondus, la France cumule 236 jours avec des mesures de restriction.


    Chaque année depuis 2017, des restrictions d’eau sont prescrites sur au moins 30 % de la superficie
    du territoire métropolitain, eaux superficielles et souterraines confondues. © SDES



    169 mètres cubes d’eau par habitant d’empreinte eau


    L'empreinte eau se calcule en estimant l'eau consommée dans un pays nécessaire. Elle comprend non seulement l'eau du robinet mais aussi l'eau « virtuelle », importée ou non, nécessaire à la fabrication de tous les biens et services que nous consommons (alimentation, habitation, habillement, transport, etc.). L'empreinte eau de la France, même si elle est inférieure à la moyenne européenne (233 m3/habitant), dépasse largement l'eau consommée sur le territoire national. Cela signifie qu'on consomme plus d'eau à l'étranger pour produire les biens et services importés en France que l'inverse. Ce n'est pas forcément négatif, au sens où il vaut mieux pour un pays importer de l'eau d'un pays riche en ressources plutôt que de puiser dans des réserves quand on est en situation de stress hydrique.


    La France importe bien plus d’eau « virtuelle » que sa consommation d’eau officielle sur
    le territoire national. © SDES


    Un litre sur cinq perdu dans les fuites


    En 2017, le volume de pertes en eau par fuites sur le réseau de distribution d'eau (hors partie privative) avoisine 20 % du volume introduit dans le réseau de distribution. Autrement dit, pour cinq litres d'eau mis en distribution, un litre d'eau repart dans le milieu naturel sans passer par le consommateur. À l'échelle de la France, cela représente ainsi près d'un milliard de mètres cubes d’eau gaspillés par an. De manière générale, les réseaux gérés par les grandes collectivités (plus de 100.000 habitants) offrent un meilleur rendement que les petites communes, dont le réseau est plus étalé. À Paris, par exemple, le rendement avoisine les 90 %.


    La qualité du réseau d’eau a tendance à s’améliorer en France. © SDES


    Les deux tiers de l’eau du robinet proviennent des nappes souterraines


    En France, les deux tiers du volume d'eau prélevé en vue de l'alimentation en eau potable sont d'origine souterraine. Une proportion qui varie selon les bassins hydrographiques : dans la Marne par exemple (qui alimente en partie Paris), les prélèvements dans les eaux de surface (rivières et lacs) sont majoritaires. Idem dans la Durance (qui alimente en partie Marseille), ainsi que dans trois départements d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane et Martinique. Depuis 15 ans, la répartition entre eau souterraine et eau de surface pour l'approvisionnement a peu varié.


    75 % des eaux souterraines nécessitent uniquement un traitement simple (de type A1), alors que
    plus de 90 % des eaux superficielles nécessitent un traitement poussé (A2 ou A3). © SDES


    450 à 550 euros de facture d’eau annuelle


    La facture d'eau supportée par les ménages résulte de leur consommation annuelle et de la tarification (part fixe et part variable). Elle reflète donc à la fois le prix de l'eau et la consommation. Environ 45 % de la facture est affectée à la production et à la distribution d'eau potable, 37 % à la collecte et la dépollution des eaux usées, et 18 % aux taxes et redevances destinées aux organismes publics ou parapublics (Agences de l'Eau, État, Voies navigables de France...), selon Veolia. C'est en Guadeloupe où la facture est la plus salée (plus de 800 euros par an). À contrario, les usagers des régions Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de la Loire bénéficient de factures plus faibles que la moyenne (entre 450 et 475 €/an), grâce à des prix et des volumes plus faibles.


            Malgré une consommation dans la moyenne, la Guadeloupe est la région où la facture moyenne
    est la plus élevée, en raison d’une tarification très élevée. © SDES


    -20 % de pesticides dans les cours d’eau


    Bonne nouvelle : la présence de pesticides a baissé d'environ 20 % par an entre 2008 et 2018, tant en métropole qu'en outre-mer entre 2008 et 2018. En métropole, seuls deux bassins hydrographiques présentent une évolution défavorable sur cette période : la Corse et le Lot. Cette amélioration tient surtout à la baisse des herbicides, dont deux ont été interdits (l'acétochlore depuis 2013 et l'amnotriazole ou amitrole depuis 2017). Les pesticides concernent aussi les nappes d'eau souterraines : dans 35 % des points de mesure des réseaux de surveillance, la concentration dépasse la norme 0,5 μg/l pour le total des substances.


    L’indice pesticides est calculé à partir de la concentration de chaque substance composant cet indice
    à son écotoxicité dans les milieux aquatiques.


    © Céline Deluzarche pour futura-sciences.com


     
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