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  • Énergies renouvelables : et si vous étiez dédommagé pour habiter près d’une éolienne ?

    Publié le 19 Août 2022  


    Lien vers l'article original: ici

    Pour rattraper son retard dans les énergies vertes, le gouvernement veut faire adopter un texte à la rentrée
    qui facilite l’installation d’éoliennes ou de panneaux solaires. Il ambitionne surtout de mieux partager
    avec les riverains les revenus tirés de ces installations pour une meilleure acceptation des projets.

    La méthanisation se développe à vitesse grand V dans la région avec, comme département pionnier, la Seine-et-Marne. De quoi fournir bientôt la totalité des besoins en carburant bioGNV des transports en commun franciliens.

    Le pied droit de la France qui marche avec le nucléaire et le gauche avec les énergies renouvelables. Voilà le projet présidentiel qui doit permettre au pays de construire son indépendance énergétique tout en respectant ses engagements climatiques.

    Mais vieillissant, endetté et aux multiples dysfonctionnements, le parc nucléaire inquiète tandis que freiné par des lourdeurs administratives, le manque de moyens et l’opposition récurrente des habitants aux sites de production, le renouvelable avance doucement. Si pour le nucléaire, son salut passera, selon le gouvernement, par une nationalisation d’EDF, pour les énergies vertes la loi dite « d’accélération des énergies renouvelables », envoyée vendredi 12 août pour consultation aux différents acteurs élus comme associations, doit booster l’installation de sites de production.


    Car le temps presse. Aujourd’hui, la France est le seul pays européen à n’avoir pas respecté ses objectifs pour 2020. Le renouvelable représente moins de 20 % de sa consommation finale brute en 2020 alors que l’objectif était de 23 % et même 40 % pour 2030. Seul moyen d’y parvenir, augmenter la production d’énergie renouvelable de seulement 25 % actuellement.

    Présenté en Conseil des ministres à la mi-septembre, pour un débat au Parlement en octobre, le texte de vingt articles veut activer plusieurs leviers.

    D’abord faire accepter les nouveaux sites de production aux riverains. Quels que soient les lieux proposés en mer, dans les plaines ou sur les plateaux, on ne compte plus les projets mort-nés ou bloqués à cause de l’hostilité des habitants. Les griefs sont multiples : bruyants, destructeurs de la biodiversité et des paysages, effets supposés néfastes sur la santé ou encore impact sur les valeurs immobilières et sur les ressources naturelles.

    Dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), marins et habitants sont ainsi vent debout contre un champ d’une soixantaine d’éoliennes en cours d’installation à moins de 20 kilomètres de la côte. Dans un coin du plateau du Larzac (Hérault), c’est un projet de centrale photovoltaïque qui fait bouillir les agriculteurs comme les écologistes. Même mobilisation dans le Maine-et-Loire.

    Le texte prévoit de réduire les délais de recours


    Le projet de loi comportera donc une série de mesures pour mieux partager avec les riverains les retombées financières de ces installations. « L’idée, c’est que ces énergies renouvelables génèrent un certain nombre de revenus et que ces derniers pourraient être redistribués aux personnes qui sont directement concernées par une présence visuelle de ces moyens de production », a indiqué Matignon, lors d’une présentation succincte du texte.

    Mais quelles énergies seront concernées ? À partir de quelle distance du site ? Pour quel montant versé et comment ? Aucune précision n’a été importée. Mais selon « le Figaro », le texte prévoirait « d’octroyer un tarif réduit de l’électricité aux voisins de centrales solaires ou de parcs éoliens ».

    Le deuxième levier consiste à alléger de manière « exceptionnelle et transitoire » certaines procédures administratives. Selon Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, « en France, il faut deux fois plus de temps pour développer des énergies renouvelables ». C’est le cas des projets de parc éolien qui aboutissent au bout de sept à neuf ans contre trois ou quatre ans en Allemagne notamment à cause des multiples recours juridiques des opposants. Le texte prévoit de réduire les délais de recours.

    Des panneaux solaires pourraient être installés le long des autoroutes


    Enfin, dernier, levier, l’exécutif propose des mesures spécifiques pour développer les filières du photovoltaïque et de l’éolien en mer. L’idée, par exemple, serait de mettre tout le foncier disponible pour l’installation de panneaux solaires. « Le long des autoroutes mais aussi de certaines routes, l’État possède de nombreux terrains », indique le ministère de la Transition écologique.

    Si Matignon répète que ce projet de loi doit être encore enrichi, le texte ne manquera pas d’échauffer une Assemblée nationale sans majorité. « Le renouvelable tout le monde est pour mais pas à côté de chez lui, résume un ancien député LREM qui connaît bien le sujet. C’est tout le problème. Est-ce que les incendies de cet été vont faire prendre conscience de l’urgence climatique ? »


    © leparisien.fr


     
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