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  • Énergie solaire, éolien en mer et nucléaire : le plan de la France pour sortir des énergies fossiles

    Publié le 18 Décembre 2023  


    Lien vers l'article original: ici


    "Les solutions sont sous notre nez." Invitée mercredi matin sur LCI, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a détaillé les ambitions de la France en matière d'énergie. Objectif : montrer aux Français que le volet énergétique de la transition écologique les concerne, à la fois pour leur portefeuille et leur santé. Les objectifs de la France sont décrits dans un document de 102 pages mis en ligne mercredi pour consultation publique jusqu'au 15 décembre et intitulé "Stratégie française pour l'énergie et le climat".

    De celle-ci découleront des "dispositions législatives et réglementaires dans les prochaines semaines", puis la stratégie nationale bas-carbone et enfin un texte de loi présenté en Conseil des ministres début 2024, précise le cabinet de la ministre.

    Concrètement, il s'agit de "sortir la France de sa dépendance aux énergies fossiles". "Aujourd'hui, nous dépendons à 58% des énergies fossiles, essentiellement du pétrole et du gaz, pour se transporter, se chauffer et faire tourner les industries, a rappelé Agnès Pannier-Runacher sur LCI. Notre plan vise à réduire ces deux consommations."

    En la matière, les mots clés sont : sobriété, efficacité énergétique et production d'énergie décarbonée sur le territoire français, renouvelable et nucléaire. "Si on enlève un seul de ces éléments, on n'arrive pas à la neutralité carbone en 2050 et on n'arrive pas à faire baisser notre énergie fossile", a complété la ministre.

     

    Car cette dépendance, a-t-elle rappelé sur LCI, "c'est ce qui pèse sur la facture des Français, c'est ce qui a l'année dernière conduit les prix à s'envoler parce que les énergies fossiles sont produites en Russie, au Moyen-Orient, et on n'a pas de maitrise des prix. En produisant de l'énergie chez nous, on crée des emplois, on peut installer des sites industriels et on maîtrise notre facture."

    Sur le nucléaire, "tous les réacteurs seront maintenus en exploitation tant que les exigences de sûreté seront strictement respectées", peut-on lire dans le document. Parallèlement, des nouveaux réacteurs vont voir le jour : six EPR2, puis huit autres à plus long terme.

    Du côté des énergies renouvelables, un coup d'accélérateur est donné à l'éolien en mer : 18 gigawatts (GW) de capacité en 2035, soit une trentaine de parcs comme celui au large de Saint-Nazaire, le seul en service aujourd'hui en France. "C'est l'équivalent de six EPR", précise le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher. Le gouvernement prévoit aussi un doublement du rythme de déploiement de l'énergie solaire photovoltaïque pour atteindre plus de 75 GW en 2035. Il faudra aussi quadrupler le recours à la géothermie à la même échéance.

    Seules les éoliennes terrestres ne voient pas leur rythme de déploiement augmenter, puisque celui de 2022 est maintenu ; pour atteindre des capacités doublées à 40 GW en 2035. La raison est à chercher du côté de l'acceptabilité des projets, qui suscitent des tensions. "Nous pensons que ce rythme-là est un rythme raisonnable (…) Nous ne pensons pas qu'il faut forcer l'installation d'éoliennes terrestres", a commenté la ministre sur LCI.

    La France devra réduire de 40 à 50% sa consommation d'énergie en 2050


    Pour compléter le mix énergétique, car l'électricité ne suffira pas, notamment pour les besoins des industries ou pour se chauffer, les capacités en biogaz (issues des déchets alimentaires, agricoles, etc.) seraient multipliées par 5 d'ici à 2030, à 50 TWh. En 2050, il n'y aurait plus que du "gaz bas-carbone".

    Voilà pour la production. Côté consommation, la France devra réduire de 40 à 50% sa consommation d'énergie en 2050 par rapport à 2021 (-30% en 2030 par rapport à 2012). Cela passera notamment par la rénovation de l'habitat et le véhicule électrique. Cela ne reposera pas sur les seuls efforts des Français, puisque la plupart des modes de consommation bas-carbone sont très efficaces, précise le ministère : une pompe à chaleur bien plus qu'une chaudière au fioul, idem pour une voiture électrique.

    "Il n'y aura plus besoin de vendre du pétrole"


    "L'écologie ne doit pas être un produit de luxe", a encore assuré la ministre de la Transition énergétique, citant les dispositifs d'aide pour rénover son logement ou acheter une voiture électrique. "Une voiture électrique coûte moins cher en termes de carburant : c'est 1 000 euros en moins sur la facture pour un conducteur qui fait 12 000 km par an, a-t-elle détaillé. Il faut ensuite ajouter la prime à la casse et le bonus écologique. Ça place la voiture électrique neuve à moins de 15 000 euros. Et les prix vont continuer à baisser."

    À quelques jours de l'ouverture de la COP28, le 30 novembre, à Dubaï, Agnès Pannier-Runacher a aussi adressé un message aux industriels du pétrole et du gaz. "À un moment, le pétrole sera mécaniquement absent du mix énergétique français et ce sera pareil pour tout le continent européen. Alors pourquoi développer de nouveaux actifs ? Je le dis sans détour : une entreprise pétro-gazière qui ne sait pas inventer son modèle décaborné est sans avenir", a-t-elle ainsi déclaré dans Le Monde, interrogée sur la volonté de Total Énergies de produire davantage d'hydrocarbures à l'horizon 2030.

    "Nous, on réduit notre consommation de pétrole, a-t-elle poursuivi sur LCI. Les industries pétrolières et gazières diront ce qu'elles veulent. Mais à un moment, il n'y aura plus besoin de vendre du pétrole."


    © Marianne ENAULT pour tf1info.fr/


     
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