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L’éolien et le solaire ont permis de limiter les émissions de CO2 en 2023

Publié le 19 Mars 2024  


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(Christian Charisius/AP/Sipa)

L’Agence internationale de l’énergie a annoncé, vendredi, que les émissions de CO2 liées à la production et à la consommation d’énergie avaient atteint un nouveau record en 2023, tout en laissant espérer que la lumière était enfin au bout du tunnel. L’AIE, basée à Paris, a fait savoir que l’augmentation de 410 millions de tonnes l’an dernier (+1,1%), à 37,4 milliards, s’expliquait notamment par des sécheresses exceptionnelles, qui ont perturbé la production hydroélectrique dans des pays comme les Etats-Unis et la Chine, et la réouverture de l’économie chinoise après le déconfinement post-Covid (via l’impact des transports aérien et routier). Pour autant, la tendance à la hausse s’est inscrite en ralentissement par rapport à 2022 (+490 millions) grâce au développement de l'énergie solaire, éolienne notamment.

« Les émissions dans les économies avancées [-4,5%] sont tombées à leur niveau d'il y a 50 ans. […] Les émissions totales de CO2 de la Chine ont dépassé celles des économies avancées combinées en 2020 et, en 2023, elles étaient supérieures de 15% à celles des économies avancées combinées. L'Inde a dépassé l'Union européenne pour devenir la troisième source d'émissions mondiales en 2023. Les pays en développement d'Asie représentent désormais environ la moitié des émissions mondiales, contre environ deux cinquièmes en 2015 et environ un quart en 2000. La Chine représente à elle seule 35% des émissions mondiales de CO2. » L’AIE indique dans son rapport que « le déploiement de l'énergie éolienne et solaire photovoltaïque dans le monde depuis 2019 a été suffisant pour éviter une consommation annuelle de charbon équivalente à celle des secteurs électriques de l'Inde et de l'Indonésie réunis et pour réduire la demande annuelle de gaz naturel d'un montant équivalent à la demande russe d'avant-guerre.»

Le ralentissement des émissions est désormais structurel, estime l’agence. « Sans les technologies d'énergie propre, l'augmentation mondiale des émissions de CO2 au cours des cinq dernières années aurait été trois fois plus importante. »

Le solaire et l’éolien représenteront plus de la moitié du mix en 2050

L’électricité issue de sources éolienne et solaire doit encore se développer au regard du mix électrique mondial carboné (60% d’électricité de sources carbonées contre 30% d’électricité verte). La poursuite des efforts d’investissement dans les renouvelables est rendue d’autant plus impérative que la demande d’électricité est amenée à doubler entre 2022 et 2050, rappelle le cabinet d’analyse financière Invest Securities. Néanmoins, « l’inflexion de tendance entre le poids de l’électricité verte et de l’électricité carbonée dans le mix devrait être significativement visible dès 2030, selon les analystes du cabinet. En 2030, le solaire et l’éolien devrait représenter 30% du mix électrique mondial (contre 40% pour les énergies carbonées), soit 10.600 TWh, puis 54% (versus 21% pour les énergies carbonées) en 2050, soit 29.000TWh. »

© www.lesechos.fr

 

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