Malgré des progrès dans la production d'énergies renouvelables, les objectifs mondiaux restent encore hors de portée
Publié le 19 Février 2025Lien vers l'article original: ici
En 2024, la capacité mondiale de production d’énergie solaire et éolienne a augmenté de 20%, mais ces progrès restent insuffisants pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Les défis politiques et économiques freinent la transition énergétique, et les engagements pris à la COP 28 semblent encore loin d’être réalisés.
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| La capacité mondiale de production d'énergie solaire et éolienne a augmenté de 20% en 2024. Photo d'illustration). (CHRISTOPHE AGOSTINIS / MAXPPP) |
Les chiffres publiés en ce début d'année 2025 révèlent une augmentation de 20% de la capacité mondiale de production d’énergie solaire et éolienne en 2024. Bien que ce soit un progrès notable, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Parmi les leaders de cette expansion, la Chine se distingue largement. En tant que plus grand émetteur mondial de CO2, elle est également le plus grand constructeur d’installations solaires et éoliennes. En 2024, la Chine a eu une capacité de production d’énergie solaire et éolienne deux fois plus grande que celle du reste du monde, selon les données de l’organisme américain Global Energy Monito. L’Inde et les États-Unis suivent, mais à une distance considérable. En Europe, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni figurent parmi les pays les plus actifs dans l’implantation de ces technologies.
Cependant, cette augmentation de la capacité ne suffit pas à atteindre les objectifs mondiaux en matière de transition énergétique. Le solaire et l’éolien ne représentent encore que 12% du mix énergétique mondial, bien loin des attentes. Il y a deux ans, une centaine de pays s’étaient engagés lors de la COP 28 à tripler la capacité de production d’énergie renouvelable d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il faudrait doubler la capacité de production actuelle dans les cinq prochaines années. Cela souligne l’ampleur du défi qui reste à relever.
Cependant, cette augmentation de la capacité ne suffit pas à atteindre les objectifs mondiaux en matière de transition énergétique. Le solaire et l’éolien ne représentent encore que 12% du mix énergétique mondial, bien loin des attentes. Il y a deux ans, une centaine de pays s’étaient engagés lors de la COP 28 à tripler la capacité de production d’énergie renouvelable d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il faudrait doubler la capacité de production actuelle dans les cinq prochaines années. Cela souligne l’ampleur du défi qui reste à relever.
Un contexte politique et économique défavorable
Ce bilan survient dans un contexte mondial où les engagements climatiques sont de plus en plus fragiles. Les déclarations de Donald Trump en faveur des “énergies fossiles” n’ont pas échappé à l’opinion publique. Il a annoncé qu’il continuerait à "forer, forer, forer" pour extraire davantage de pétrole et de gaz tout en se retirant de l’accord de Paris. Cette position a des conséquences considérables sur la dynamique mondiale en matière de climat. Si l’on ajoute à cela la rigueur budgétaire et le conservatisme politique ambiant, il est clair que les ambitions climatiques internationales sont en recul.
Un exemple de cet attentisme est illustré par un récent rendez-vous manqué. Près de 200 pays du monde devaient soumettre leur feuille de route climatique à l’ONU avant lundi 3 février en vue de la COP 30 qui se tiendra au Brésil en novembre. Cependant, seuls 10 pays sur 200 ont respecté cet engagement. Ces feuilles de route sont pourtant indispensables pour actualiser les stratégies de décarbonation et de développement des énergies renouvelables dans le cadre de l’accord de Paris. Ce retard dans l’actualisation des engagements mondiaux est un signal inquiétant quant à la capacité de la communauté internationale à tenir ses promesses climatiques.
Pendant ce temps, les émissions mondiales de carbone continuent d’augmenter, et des recherches récentes viennent alerter sur la situation. Deux équipes de chercheurs ont publié des travaux simultanés indiquant que la planète pourrait avoir dépassé de manière durable la barre des 1,5 degré de réchauffement par rapport aux niveaux préindustriels. Cette limite est l’un des objectifs les plus cruciaux de l’accord de Paris pour éviter les conséquences les plus dramatiques du réchauffement climatique. Si cette hypothèse se confirme, cela marquerait un tournant inquiétant dans la lutte contre le changement climatique.
Un exemple de cet attentisme est illustré par un récent rendez-vous manqué. Près de 200 pays du monde devaient soumettre leur feuille de route climatique à l’ONU avant lundi 3 février en vue de la COP 30 qui se tiendra au Brésil en novembre. Cependant, seuls 10 pays sur 200 ont respecté cet engagement. Ces feuilles de route sont pourtant indispensables pour actualiser les stratégies de décarbonation et de développement des énergies renouvelables dans le cadre de l’accord de Paris. Ce retard dans l’actualisation des engagements mondiaux est un signal inquiétant quant à la capacité de la communauté internationale à tenir ses promesses climatiques.
Pendant ce temps, les émissions mondiales de carbone continuent d’augmenter, et des recherches récentes viennent alerter sur la situation. Deux équipes de chercheurs ont publié des travaux simultanés indiquant que la planète pourrait avoir dépassé de manière durable la barre des 1,5 degré de réchauffement par rapport aux niveaux préindustriels. Cette limite est l’un des objectifs les plus cruciaux de l’accord de Paris pour éviter les conséquences les plus dramatiques du réchauffement climatique. Si cette hypothèse se confirme, cela marquerait un tournant inquiétant dans la lutte contre le changement climatique.
© Anne LE GALL pour francetvinfo.fr
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