Islande : la géothermie, et après ?
Une alternative crédible aux énergies fossiles est-elle possible ? Pour quels pays ? Avec quels inconvénients ? Pour répondre à ces questions, nous poursuivons dans le numéro d'avril 2020 notre grande série "Vers un monde postcarbone ?" Au programme : trois reportages dans des pays qualifiés de "modèles". Après la Norvège le mois dernier, direction l'Islande. Le pays, qui a su tirer parti de la chaleur de son sous-sol, est l’un des bons élèves des énergies durables. Et pourtant, aujourd’hui, il revoit sa copie. Objectif : atteindre la neutralité carbone d’ici 2040, soit dix ans avant l’Union Européenne.
En Islande, la géothermie fournit plus de 90% du chauffage et 27% de l’électricité. Ici l’une des plus grandes centrales géothermiques au monde, Hellisheiði. Située à une demi-heure de Reykjavík, elle a une capacité théorique des 303 mégawatts d’électricité et 100 mégawatts de chauffage. Mais produit moins que cela. Les puits géothermiques montrent des signes d’épuisement.
© Matjaž Krivic
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Piège à Gaz
Sur le site de la centrale géothermique d’ Hellisheiði, des demi-sphères de métal abritent les installations de Climeworks, une start-up spécialisée dans la captation de gaz. D’énormes pompes envoient par 600 à 1000 mètres de fond du dioxyde de carbone et de l’hydroxyde de sulfure. Au contact de la roche basaltique du sous-sol, ces gaz se transforment en minéraux en moins de deux ans.
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Du carbone solide
Erikur Hjalmarsson montre un morceau de carbone : du CO2 solidifié par les soins de Climeworks, l’entreprise suisse dont il est le responsable de la communication pour l’Islande.
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Des arbres pour mieux respirer
Akureyri, ville située au nord de l’île, se veut un modèle en matière de protection de l’environnement. Cette forêt a été plantée tout autour de la ville pour lui servir de poumon vert.
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Des paysages fascinants mais menacés
Cette vallée volcanique aurait bien pu servir de décor au Seigneur des Anneaux. Située tout près du Mýrdalsjökull, le quatrième plus grand glacier d’Islande, elle est irriguée par la fonte des glaces. Chaque année les glaciers islandais perdent quarante kilomètres carrés de surface. D’où l’hyper-sensibilité des Islandais aux questions du réchauffement climatique et leur volonté de passer à une société zéro carbone.
© Matjaž Krivic
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Petits chevaux : l’élevage est la principale source de gaz à effet de serre de l’agriculture en Islande
Dans les hautes terres d’Islande, le cheval islandais, probable descendant des montures des Vikings, est toujours utilisé par les éleveurs pour rabattre les moutons.
© Matjaž Krivic
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Priorité au recyclage
Située à Akureyri, l’entreprise Molta collecte les déchets alimentaires d’une grande partie des municipalités du nord de l’Islande pour les transformer en compost.
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Des carburants alternatifs
Vers Akureyri, une station pour véhicules au méthane (qui n'ont rien de "zéro carbone").
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