Quel est l’impact écologique du transport maritime ?
Publié le 21 Avril 2021Lien vers l'article original: ici
Le transport maritime, par lequel s’organise la majorité du commerce mondial, est un grand émetteur de gaz à effet de serre et de pollution en tout genre. Si les conséquences sur l’environnement sont importantes, des solutions se mettent progressivement en place afin de réduire l’impact écologique de ce secteur.
- Quelles sont les différentes pollutions générées par le transport maritime ?
- Les solutions
- Les Enjeux
Quelles sont les différentes pollutions générées par le transport maritime ?
Le transport maritime est l’un des modes de transport les plus importants au monde. En effet, que ce soit pour des raisons commerciales (90% des échanges mondiaux de marchandises se font par voie maritime) ou pour le tourisme, le transport maritime est un secteur en pleine croissance.
Aujourd’hui indispensable, le transport maritime a pourtant un impact environnemental extrêmement néfaste que ce soit pour les mers, les océans, l’air ou encore la faune. Si le transport maritime est un phénomène mondial, ses conséquences en matière d’écologie le sont également.
Aujourd’hui indispensable, le transport maritime a pourtant un impact environnemental extrêmement néfaste que ce soit pour les mers, les océans, l’air ou encore la faune. Si le transport maritime est un phénomène mondial, ses conséquences en matière d’écologie le sont également.
La pollution de l’eau
Lorsque l’on parle de l’impact environnemental du transport maritime, on pense évidemment en premier lieu à la pollution des mers et des océans mondiaux. Cette pollution se présente sous différentes formes et impacte non seulement la qualité de l’eau, mais aussi les êtres vivants.
Les marées noires
Peu fréquentes, les marées noires sont pourtant le type de pollution le plus associé au transport maritime. Le déversement d’hydrocarbures a en effet des effets extrêmement dévastateurs sur l’environnement :
- Asphyxie de l’environnement marin ;
- Perturbation des espèces ;
- Contamination des produits de la pêche ;
- Dégradation des paysages, etc.
On estime que près de 3 millions de tonnes d’hydrocarbures se répandent chaque année dans les mers et les océans. Cependant, les navires ne sont responsables « que » de 10% des déversements d’hydrocarbures. Le reste des hydrocarbures provient de trois sources :
-1- La pollution des activités industrielles et domestiques (70%) ;
-2- La pollution des activités d’extraction de pétrole off-shore (10%) ;
-3- La « pollution » naturelle provenant des fissures sur les sols marins (10%).
Le rejet des eaux de ballast
Réalisé dans de mauvaises conditions, le rejet des eaux de ballast peut avoir un impact négatif sur l’environnement. En effet, cela provoque la dispersion de milliers de micro-organismes dans un écosystème qui n’est pas celui d’origine. Cette dispersion d’espèces invasives entraîne des dommages écologiques sur les écosystèmes marins.
Afin de lutter contre cette pollution, plusieurs états, dont la France, ont signé la convention pour la gestion des eaux de ballast.
Afin de lutter contre cette pollution, plusieurs états, dont la France, ont signé la convention pour la gestion des eaux de ballast.
La pollution de l'air
L’émission de particules fines est la première source de pollution générée par le transport maritime. Selon l’Organisation maritime internationale (OMI), 5% des émissions mondiales de dioxyde de carbone proviennent du transport maritime.
Cette pollution a pour origine les gaz d’échappement des navires et l’utilisation de carburant de mauvaise qualité. Ces fumées contiennent :
Cette pollution a pour origine les gaz d’échappement des navires et l’utilisation de carburant de mauvaise qualité. Ces fumées contiennent :
- Des particules fines ;
- Des oxydes d’azote ;
- Des oxydes d’azote ;
- Des composés organiques volatils, etc.
Le rejet de ces gaz toxiques a des conséquences importantes sur la santé humaine. En effet, il a été prouvé que ces émissions provoquent l’apparition précoce de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
La perturbation de la faune marine
Les collisions entre les navires et les animaux marins représentent le principal impacts du transport maritime sur la faune. Ces collisions entraînent dans la plupart des cas de graves blessures ou la mort des animaux.
Depuis quelques années, on note également une forte augmentation de la pollution sonore générée par le transport maritime. les différents bruits provoqués par les navires parcourent de longues distances et viennent perturber les espèces marines qui utilisent le son pour communiquer, se nourrir ou encore se repérer.
Cependant, les navires ne sont pas les seuls responsables de la pollution sonore. Les bruits engendrés par l’extraction pétrolière et les sonars militaires sont également nocifs.
Depuis quelques années, on note également une forte augmentation de la pollution sonore générée par le transport maritime. les différents bruits provoqués par les navires parcourent de longues distances et viennent perturber les espèces marines qui utilisent le son pour communiquer, se nourrir ou encore se repérer.
Cependant, les navires ne sont pas les seuls responsables de la pollution sonore. Les bruits engendrés par l’extraction pétrolière et les sonars militaires sont également nocifs.
Quelles sont les solutions pour réduire l’impact écologique du transport maritime ?
Les zones de contrôle
Les zones de contrôle des émissions atmosphériques sont des zones maritimes à l’intérieur desquelles des contrôles stricts des émissions de gaz à effet de serre sont réalisés. Grâce à la création de ces zones, l’Organisation maritime internationale entend réduire les émissions d’oxyde de souffre et d’azote des navires.
En 2021, il existe quatre zones de contrôle dans le monde :
En 2021, il existe quatre zones de contrôle dans le monde :
- Sur les côtes Est et Ouest des États-Unis et du Canada ;
- Dans le Golfe du Mexique ;
- En mer du Nord ;
- En mer Baltique.
La création de nouvelles zones est également à l’étude notamment en mer Méditerranée ou en mer du Japon.
Les pistes envisagées
Même si la création des zones de contrôle des émissions atmosphériques a déjà montré des effets bénéfiques, d’autres solutions sont envisagées. Cependant, certaines d’entre-elles ne sont pas encore adaptées aux longs parcours.
Ralentir la vitesse des bateaux
La réduction de la vitesse des navires a été la solution proposée par la France à l’Organisation maritime internationale. En effet, selon le ministère de la Transition écologique, un navire pétrolier qui navigue à 11 nœuds plutôt qu’à 12 peut réduire sa consommation d’énergie de 18%. Cette réduction peut même atteindre les 30% avec une navigation à la vitesse de 10 nœuds.
Ralentir la vitesse des bateaux
La réduction de la vitesse des navires a été la solution proposée par la France à l’Organisation maritime internationale. En effet, selon le ministère de la Transition écologique, un navire pétrolier qui navigue à 11 nœuds plutôt qu’à 12 peut réduire sa consommation d’énergie de 18%. Cette réduction peut même atteindre les 30% avec une navigation à la vitesse de 10 nœuds.
La décision de réduire ou non l’allure des navires est encore en débat au sein de l’OMI.
Améliorer les ports
L’idée qui fait actuellement le plus de chemin est d’installer dans les ports des systèmes d’alimentation électrique afin de brancher les navires à quai. En effet, même à l’arrêt, ces derniers continuent de consommer du carburant pour leur propre alimentation.
Cependant, ni les infrastructures portuaires, ni les navires ne sont conçus pour que cela soit possible dans un avenir proche.
Protéger des zones maritimes
Plusieurs armateurs ont pris la décision de ne pas emprunter certaines routes maritimes. Certaines compagnies de porte-conteneurs se sont par exemple engagées à ne pas emprunter le passage du Nord-Est.
Cette route maritime situé dans l’océan Arctique permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant par le nord de la Russie. Normalement accessible uniquement en été, le passage du Nord-Est reste ouvert de plus en plus longtemps en raison du réchauffement climatique.
Améliorer les ports
L’idée qui fait actuellement le plus de chemin est d’installer dans les ports des systèmes d’alimentation électrique afin de brancher les navires à quai. En effet, même à l’arrêt, ces derniers continuent de consommer du carburant pour leur propre alimentation.
Cependant, ni les infrastructures portuaires, ni les navires ne sont conçus pour que cela soit possible dans un avenir proche.
Protéger des zones maritimes
Plusieurs armateurs ont pris la décision de ne pas emprunter certaines routes maritimes. Certaines compagnies de porte-conteneurs se sont par exemple engagées à ne pas emprunter le passage du Nord-Est.
Cette route maritime situé dans l’océan Arctique permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant par le nord de la Russie. Normalement accessible uniquement en été, le passage du Nord-Est reste ouvert de plus en plus longtemps en raison du réchauffement climatique.
Utiliser d’autres types de carburants
Le fioul utilisé étant extrêmement polluant, il est nécessaire de trouver des alternatives durables afin d’alimenter les navires en carburant. L’alternative la plus prometteuse actuellement est le gaz naturel liquéfié (GNL) ou encore l’hydrogène.
D’autres projets sont également à l’étude comme la production de biocarburants maritimes à base d’éléments non-polluants comme les huiles végétales ou les huiles de cuisson.
Quels sont les enjeux du transport maritime ?
Le transport maritime est d’une importance capitale, surtout en ce qui concerne le commerce international. En effet, près de 90% des échanges commerciaux entre les différentes parties de la planète se font via les mers et les océans. Ainsi, selon la conférence des Nations unis sur le commerce et le développement, plus de 50 000 navires parcourent les mers du globe chaque année.
Le plus grand atout du transport maritime n’est pas la vitesse, mais réside dans la grande capacité des navires ainsi que la continuité du trafic. Ainsi, chaque année, les navires transportent plus de 8 milliards de tonnes de fret.
Le commerce en mer est dominé par de grandes entreprises (appelées des armateurs) dont le chiffre d’affaires annuel atteint plusieurs milliards de dollars. On peut par exemple citer :
Le plus grand atout du transport maritime n’est pas la vitesse, mais réside dans la grande capacité des navires ainsi que la continuité du trafic. Ainsi, chaque année, les navires transportent plus de 8 milliards de tonnes de fret.
Le commerce en mer est dominé par de grandes entreprises (appelées des armateurs) dont le chiffre d’affaires annuel atteint plusieurs milliards de dollars. On peut par exemple citer :
- Le groupe danois Maersk ;
- Le groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company ;
- Le groupe français CMA CGM.
Pour en savoir davantage sur le transport maritime mondial, cliquez sur ce lien.
© Maxime pour agence-france-electricite
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