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  • COP15: protéger l'environnement, c’est payant

    Publié le 09 Décembre 2022  



    Lien vers l'article original: ici


    Selon une étude publiée en 2015 par le magazine médical The Lancet, la disparition des abeilles
    pourrait provoquer jusqu'à 1,4 million de morts supplémentaires par année dans le monde
    (représentant une hausse de la mortalité mondiale de près de 3 %). (Photo: 123RF
    )

    ANALYSE GÉOPOLITIQUE. N’importe quel entrepreneur qui achète des équipements sait qu’il doit en prendre soin afin de maximiser le rendement de son capital de production. C’est la même chose avec la biodiversité: il faut en prendre soin pour améliorer le rendement de notre capital naturel qui produit des services écologiques inestimables à notre bien-être, à notre prospérité et à la stabilité géopolitique mondiale.

    Cette réalité méconnue est importante à rappeler, alors que débute à Montréal ce 7 décembre (et jusqu’au 19 décembre) la COP15 ou la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, c’est-à-dire le tissu vivant de la Terre, dont nous faisons partie.

    Aussi, à Montréal, les gouvernements de la planète tenteront de s’entendre sur de nouveaux objectifs pour guider leurs actions mondiales jusqu’en 2040, et ce, afin de protéger et restaurer ce tissu vivant, animal et végétal.

    En 2019, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) — qu’on associe rarement à la protection de la nature — a publié un rapport alarmant à ce sujet, préparé à l’attention des ministres de l’Environnement du G7.

    «La perte de biodiversité est l’un des principaux risques mondiaux pour la société. La planète est maintenant confrontée à sa sixième extinction massive, avec des conséquences qui affecteront toute la vie sur Terre, à la fois maintenant et pour des millions d’années à venir», peut-on lire dans ce rapport intitulé Financer la biodiversité, agir pour l’économie et les entreprises.

    Le déclin de la biodiversité est particulièrement dangereux pour une évidence matérielle. Si l’humanité continue de détruire la biodiversité, il sera de plus en plus difficile de vivre sur la Terre, à commencer par nourrir huit milliards d’humains.

    Les services essentiels que nous fournit la nature

    De plus, les écosystèmes nous fournissent aussi des services écologiques essentiels que nous avons donc intérêt à préserver.

    L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) les regroupe en quatre catégories :

    1. Les services d’approvisionnement : les avantages matériels que les gens retirent des écosystèmes, par exemple l’approvisionnement en nourriture, en eau, en fibres, en bois et en combustibles.

    2. Les services de régulation : les avantages obtenus de la régulation des processus écosystémiques, dont la régulation de la qualité de l’air et de la fertilité des sols, le contrôle des inondations ou la pollinisation des cultures.

    3. Les services de soutien : ils sont nécessaires à la production de tous les autres services écosystémiques, notamment en offrant aux plantes et aux animaux des espaces de vie, en permettant la diversité des espèces et en maintenant la diversité génétique.

    4. Les services culturels : les avantages immatériels que les gens tirent des écosystèmes, comme l’inspiration esthétique et technique, l’identité culturelle et le bien-être spirituel.

    On peut même quantifier l’utilité économique des services écologiques que nous rend la nature.

    Par exemple, les terres humides dans le sud de l’Ontario fournissent chaque année pour une valeur de 4,2 milliards de dollars (G$) de services de filtration des sédiments et d’élimination du phosphore, selon une étude publiée en janvier par l’Université de Waterloo.

    Concrètement, ces terres humides gardent les sources d’eau potable propres et aident à atténuer les proliférations d’algues nuisibles dans les lacs et les rivières. Bref, sans ces écosystèmes, l’Ontario devrait payer 4,2G$ par année pour assurer les services équivalents.

    Comme quoi protéger l’environnement, ça peut être payant.


    © François NORMAND pour www.lesaffaires.fr


     
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