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  • Climat : nouvelle étape pour le prochain rapport du Giec

    Publié le 12 Août 20217  



    Lien vers l'article original: ici

    Les délégués de 195 pays ainsi que les experts du Giec se penchent sur le sixième rapport sur le changement climatique, qui doit être publié début août.


    Depuis des années, nous avions prévenu que c’était possible, que tout ça allait arriver. » Tels sont les mots utilisés lundi 26 juillet par la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la réunion des délégués de 195 pays pour adopter le nouveau rapport du Giec. Un rapport jugé « crucial pour le succès » de la conférence climat COP26 qui aura lieu novembre. « Ce rapport d’évaluation est crucial pour le succès de la conférence climat de Glasgow », a ainsi estimé le patron de l’Organisation météo mondiale, Petteri Taalas.

    Sept ans après la dernière évaluation, ce nouveau rapport du Giec tombe au milieu d’une avalanche de catastrophes qui ont remis les impacts du dérèglement climatique à la une, des précipitations exceptionnelles en Chine et en Allemagne aux températures délirantes au Canada. Dans moins de 100 jours aura lieu la COP26 à Glasgow (Écosse), en novembre. De ce fait, « je dis ceci aux décideurs : la science ne permet pas de voir le monde comme on voudrait qu’il soit, elle montre le monde tel qu’il est. Ce n’est pas de la politique, c’est la réalité », a ajouté Patricia Espinosa.

    Et « la réalité est que nous ne sommes pas en bonne voie pour respecter l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement à + 1,5 °C d’ici la fin du siècle. En fait, nous sommes sur le chemin opposé, nous nous dirigeons vers plus de + 3 °C. Nous devons changer de direction de façon urgente avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle martelé.

    Des images chocs

    Malgré le choc des images des catastrophes, certains craignent que le regain d’intérêt pour le climat ne soit que passager alors que des actions cruciales pour l’avenir de l’humanité sont réclamées aux dirigeants de la planète lors de cette réunion reportée d’un an à cause du Covid-19. « Dès que ces tragédies seront terminées, nous oublierons probablement à nouveau et continuerons comme avant », s’est notamment inquiétée sur Twitter la militante Greta Thunberg, qui a entraîné des millions de jeunes dans les rues ces dernières années pour réclamer aux gouvernements de réduire drastiquement et immédiatement les émissions de gaz à effet de serre.

    Le rapport du Giec, attendu le 9 août, dont le « résumé pour les décideurs » va être négocié ligne par ligne à huis clos en virtuel pendant deux semaines, doit mettre à jour son évaluation et ses prévisions climatiques : hausse de la température mondiale, augmentation du niveau des océans, intensification des événements extrêmes.

    Deux autres volets doivent être publiés début 2022. Celui sur les impacts montre comment la vie sur terre sera inéluctablement transformée d’ici à trente ans, voire plus tôt. Mais il n’arrivera qu’après la COP26. En signant l’accord de Paris en 2015, la quasi-totalité des pays de la planète se sont engagés à réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement « bien en deçà » de + 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, si possible + 1,5 °C.

    Chaque fraction de degré en plus compte

    Alors que la planète s’est déjà réchauffée d’environ 1,1 °C et que chaque fraction de degré en plus apporte son lot d’événements extrêmes supplémentaires, ce seuil de + 1,5 °C est depuis devenu l’objectif prioritaire de nombreux militants et responsables politiques.

    Mais peut-on y arriver ? C’est l’une des questions auxquelles devrait répondre l’évaluation par le Giec de milliers d’études scientifiques les plus récentes. Si certains doutent que le défi puisse être relevé, d’autres – parfois par peur de décourager – insistent pour dire que ce n’est pas impossible. « Limiter le réchauffement à + 1,5 °C est encore physiquement, techniquement et économiquement possible. Mais pas pour longtemps si nous continuons à agir trop peu et trop tard », estime Kaisa Kosonen, de Greenpeace.

    « Le Giec nous a dit ce à quoi l’ambition doit ressembler : que chaque pays dans le monde s’engage à la neutralité carbone et détaille le plan pour y parvenir », a insisté lundi Joyce Msuya, directrice exécutive adjointe de l’ONU-Environnement, lors du coup d’envoi des négociations. Pour espérer ne pas franchir le seuil de + 1,5 °C, il faudrait réduire chaque année les émissions de 7,6 % en moyenne, entre 2020 et 2030, selon l’ONU.

    Et si 2020 a vu une baisse de cette ampleur en raison de la pandémie de Covid-19, un rebond est attendu. Et l’Agence internationale de l’énergie prédit même des émissions record d’ici 2023, vu la faible part des plans de relance consacrée aux énergies propres. « Mais si on n’y arrive pas, si on peut arriver à 1,6 °C, c’est mieux que 1,7 °C, et 1,7 °C, c’est mieux que 1,8 °C », note le climatologue Robert Vautard, un des auteurs du Giec.


    © Source AFP pour lepoint.fr


     
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